Si le patronyme Benjamin Dominget ne vous dit rien, alors son surnom « Bendo » devrait forcément résonner quelque part dans votre mémoire. Commentateur historique des France Poker Series (FPS) aux côtés de l’incontournable duo Benny et Yu, celui qui rodait inlassablement autour des tables pour nous faire vivre de l’intérieur nos événements préférés a depuis mené sa barque pour faire son petit bonhomme de chemin. C’est ainsi que Benjamin a fondé sa propre entreprise, WonderStream, tout en composant son équipe technique dans l’optique de déployer, comme vous vous en doutez, des streaming live. Après un premier fait d’armes à l’occasion des WSOP Circuit Marrakech de janvier 2019, WonderStream revient de plus belle pour ce Wonder 8. L’occasion d’échanger quelques instants avec son CEO.
Poker 52 | Hello Bendo. En premier lieu, quels ont été les premiers retours à l’issue des WSOPC Marrakech 2019 ? On se souvient notamment de quelques problèmes techniques.
Benjamin Domenget : On a eu des très bons retours. Il faut savoir que les WSOPC à Marrakech, en janvier, c’était une grande première. On a fait une réécriture technique dans la manière de faire du streaming poker. Effectivement, on était tous au courant que l’on prenait un risque en y allant, parce que le matériel est arrivé un petit peu tard pour les tests. Donc on s’attendait à être un peu dans le dur. Mais on était très content puisque les deux derniers jours nous ont permis de streamer sans problème technique. On a notamment fait une dernière journée à 18 heures de streaming non-stop.
Finalement, on a bien fait de prendre un petit risque en janvier au regard de ce qui est en train de se passer ici : c’est nettement plus fluide, on est monté en qualité, les retours sont excellents. Ce qui me fait particulièrement plaisir, c’est que le casino de Marrakech et le Es Saadi Resort nous ont fait confiance en acceptant de tenter cette nouvelle aventure. Et on voit que l’ensemble du staff, que ce soit le chef opérateur ou le directeur technique, met sa pierre à l’édifice et s’approprie le projet.
Poker 52 | Tu viens de nous évoquer une réécriture technique du stream. Peux-tu préciser ton propos ?
B.D : Je n’ai pas réinventé le fil à couper le beurre, par contre, j’ai essayé de réinventer la manière de penser en amont la manière dont on ferait le tournage avec les équipes de WonderStream. On s’est dit qu’on n’allait pas avoir la même réflexion que sur un tournage télé, mais plutôt une réflexion articulée autour du tournage web. Lorsque l’on fait un tournage web, on pense d’abord à l’informatique. Il y a beaucoup plus de software que de hardware, ce qui nous permet d’automatiser pas mal de choses et de réduire drastiquement le nombre d’opérateurs : quatre personnes désormais, contre douze voire quinze lors des FPS.
Poker 52 | Quels sont les projets à venir ? As-tu déjà signé des nouveaux contrats avec des opérateurs ou des casinos ?
B.D : On va continuer à travailler avec le casino de Marrakech : ils nous refont confiance pour les autres festivals. Il y a une super surprise qui arrive fin juin avec les 50 ans des World Series of Poker (les WSOPC poseront leurs valises au Es Saadi du 15 au 23 juin prochain à l’occasion du 50e tournoi international organisé au Casino de Marrakech, ndlr). Il y aura bien sûr un livestreaming. On devrait aussi se rendre au WPT Marrakech tenu en automne. Puis après on continue de travailler avec PokerStars, et pourquoi pas les clubs de Paris, qui se font de plus en plus nombreux.