À la table 51 ce n’est pas encore l’heure de l’apéro. Si le dinner break aura lieu à la fin de ce niveau, pour une durée d’une heure, c’est pour le moment un autre genre d’appétit qui anime les joueurs présents.
Sur une relance initiale préflop de Rémi Debord en MP, Mathieu Forgeneuf 3bet à 5600 avant que Ruben Abitbol, short stack, n’avance ses 29 500 derniers jetons du bouton. Debord demande le compte puis paie assez rapidement entraînant un fold tout aussi rapide de Forgeneuf. Le coup sera donc joué à fond et on découvre les jeux :
Rémi Debord :
Ruben Abitbol :
Voilà un 80/20 qui devrait logiquement entraîner la sortie de Ruben, déjà debout et prêt à enfiler son manteau en découvrant le monstre adverse. Et tout se passait comme prévu jusqu’à la river. Sur le tableau complet c’est donc bien la moins bonne main de départ qui remporte le pot et permet à Abitbol de se rassoir, sourire aux lèvres. Debord lui se lève d’un bond quand il découvre la rivière fatale et part faire un tour de piste histoire de passer sa frustration.
Debout au siège 3 Ruben Abitbol est prêt à partir avant de décourir un 6 river qui lui donne full house, devant les poings rageurs et brandis de son adversaire au siège 6
Et voilà Ruben de nouveau assis, avec un stack confort pour le parisien habitué des tournois de mid-buyin
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…