Les joueurs ont tout intérêt à avoir une bonne mémoire visuelle. Surtout lorsqu’ils croisent à leur table un visage qu’ils n’ont pas l’habitude de voir de ce côté là de la table.
A la table 44, Noël Garde est très actif et ne lâche rien. Des cartes il a l’habitude d’en voir et d’en donner et le format 6-max semble correspondre à son tempérament agressif, sous des airs très calmes et impassibles. Peu référencé sur HendonMob, avec une ligne à Dublin (tiens, déjà les WiPT), une autre à Gujan et une troisième en Angleterre, il est de ces profils dont il faut se méfier, tant les donneurs de carte ont une pratique parfois experte de notre jeu favori. Et certains croupiers ont explosé à la lumière en passant pro et en empilant les performances prestigieuses.
Après être rentré dans plusieurs coups de suite, avec succès, Noël relance une énième fois pour 32k preflop, deux big blinds. Corentin Soulier complète pour découvrir un flop . Check call de Soulier sur la mise à 16k de Garde et le turn entraîne un double check. Sur la river , c’est Soulier qui reprend la main et décide d’envoyer le tapis pour environ 120k. Garde rentre alors dans le tank. Il lui reste à ce stade de la compétition environ 400k et semble à deux doigts de payer à plusieurs reprises. Puis se ravise pour observer, pour scruter le moindre détail des expressions de son adversaire. Histoire de trouver la faille ou la clé à ses questions. Mais sans succès. Il tente alors d’échanger quelques mots, ce que Corentin ne refuse pas de faire mais là encore, c’est un fausse piste.
« Je suis bien pourtant… » tente Noël Garde tout en ne lâchant pas son adversaire des yeux. Après quelques grimaces et à deux doigts de se faire timer, il finira par lâcher sa main. Soulier va retourner un histoire de semer un peu plus le doute et peut-être de faire comprendre à son adversaire qu’il n’était pas sur un flush draw manqué.
A voir si l’explication se poursuivra à cette table.
Update : quelques minutes après, on apprend l’élimination du joueur dans des circonstances inconnues.
Noël Garde bien concentré à sa table. S’il n’en est pas le chipleader, il la fait bien bouger.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…