Journée sanglante au City West Hotel, et plus particulièrement dans la poker room accueillant le WPO 2019 : des 266 joueurs qualifiés pour le Day 2 (midi), seuls douze sont parvenus à tirer leur épingle du jeu pour revenir taper le carton au Day 3 et rêver encore aux 86 000 euros promis au vainqueur. Tâchons de résumer cette journée dans l’ordre chronologique des choses, à commencer par une bulle ayant explosé en toute discrétion dans un coin de la salle, que je vous invite à revivre dans ce post.
La période de pop-corn a par la suite fait son travail : plus de soixante éliminations ont été recensées en l’espace de 75 minutes. Pêle-mêle, citons : Jean-Louis Jene (168e, 1 000 €), Samuel Baneham (156e, 1 050 €), Davy Fradet (146e, 1 050 €), Corentin Ropert (143e, 1 100 €), Leo Margets (139e, 1 100 €), Aladin Reskellah (125e, 1 100 €), Ivan Deyra (120e, 1 100 €), Hayg Badem (102e, 1 160 €), Adrian Mateos Diaz (80e, 1 350 €), Rayane Mokhtar (79e, 1 350 €) ou encore Gaëlle Baumann (78e, 1 350 €).
La longue liste des bustos ne s’arrête pas là : accueillons également Julien Montois (66e, 1 500 €), Pierre Calamusa (58e, 1 700 €), Davidi Kitai (57e, 1 700 €), Elisha Benguigui (41e, 2 300 €), Ulysse Harry (21e, 4 000 €) et le vice-champion du monde 2018 Tony Miles (6 200 €). Voilà qui est fait pour les malheureux sortants d’aujourd’hui. En revanche, douze gladiateurs encore debout focaliseront notre attention demain.
Sven Mc Dermott est le dernier Irlandais à pouvoir ramener à la coupe à la maison.
Parmi eux, le chipleader Philippe Guillou, qui a vécu treize heures de poker idylliques pour grimper à 13,6 millions de jetons : « Ça s’est très bien passé, mes gros bluffs sont passés, j’ai bien run, et je ne suis jamais descendu en-dessous des quarante grosses blindes », m’indique le troisième du High Roller. « C’est une semaine folle, mais fatigante, car je me tape des journées pleines depuis le début », admet le Breton de 34 ans. Petite bière, et dodo !
Côté nationalités, un seul et ultime Irlandais composent encore le field actuel : le jeune Sven Mc Dermott, qui accumule 110 000 dollars de gains en live, accompagné par le très expérimenté écossais Fraser MacIntyre, sixième de la Scotland All Time Money Liste et runner-up de l’EPT Madrid 2012. Un Portugais venu goûter à la météo irlandaise se cache dans ce joyeux bordel : Raul Patron, avant-dernier en jetons à la reprise. Notons aussi la remontada complètement folle de Nicolas Plantin, tombé à une blinde avant de côtoyer les cimes du classements dans les heures qui suivirent.
Chipcount complet
Philippe Guillou : 13 600 000
Nicolas Merceron : 7 845 000
Sacha Thery : 6 860 000
Ibrahim Senoussi : 5 950 000
Sven Mc Dermott : 5 880 000
Vincent Descamps : 5 720 000 Nicolas Plantin (photo) : 5 320 000
Fraser MacIntyre : 4 685 000
Simon Thomas : 3 650 000
Kevin Goillot : 3 460 000
Raul Patron : 3 320 000
Alexandre Blanc : 3 235 000
Seatdraw du Jour 3
Table 1
Siège 1 : MERCERON NICOLAS (France) – 7 845 000
Siège 2 : PATRON RAUL (Espagne – 3 320 000
Siège 3 : SENOUSSI IBRAHIM (France) – 5 950 000
Siège 4 : GOILLOT KEVIN (Portugal) – 3 460 000
Siège 5 : MC DERMOTT SVEN (Irlande) – 5 880 000
Siège 6 : GUILLOU PHILIPPE (France) – 13 600 000
Table 2
Siège 1 : DESCAMPS VINCENT (France) – 5 720 000
Siège 2 : THOMAS SIMON (France) – 3 650 000 Siège 3 : BLANC ALEXANDRE (France, photo ci-dessus) – 3 235 000
Siège 4 : THERY SACHA (France) – 6 860 000
Siège 5 : PLANTIN NICOLAS (France) – 5 320 000
Siège 6 : MACINTYRE FRASER (Ecosse) – 4 685 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…