From Cannes to Deauville : décidément, le circuit poker tricolore aime nous trimbaler d’un bout à l’autre de la France. Sans oublier un petit détour du côté du Rhône, à Lyon plus exactement, où mon collègue Martin vous a conté les tribulations du France Poker Open (FPO) de PMU Poker. Mais notre escale deauvillaise nous propulse dans une dimension un pooooil, j’ai bien dit un poil, plus balla.
Car en ce week-end de pont aussi nuageux à Paris qu’en Normandie (quoi que, les rayons de soleil ont point le bout de leur nez), un événement ô combien apprécié par la communauté française vient ensoleiller notre semaine « printanière » : le WPTDeepstacks. Mais pas n’importe lequel. Une finale estampillée WPTDeepStacks European Championship et sponsorisée par Barrière, partypoker LIVE et WPTDS, qui pose ses valises six mois après la dernière édition remportée par l’extravagant Saul Berdugo, au nez et à la barbe du sympathique Abdelhamid El Khayati.
Un début de festival prometteur
« C’est très bien, on est en progression sur tout. Une progression, mais gérable », lâche Lucille Denos à un collègue, juste derrière le banc de presse. Ce n’est pas que j’écoute les conversations hein, mais l’information vient à moi toute seule ! Les propos de la maman du festival illustrent en tout cas à merveille la tendance jusque-là observée : avec 219 entrées enregistrées, l’Opener à 450 euros a d’ores et déjà battu l’affluence de l’an passé (148 buy-in).
Peut-on s’attendre à un Main Event aussi blindé qu’en décembre ? Espérons-le. Il est encore trop tôt pour le dire, mais les trois premières journées introductives de ce tournoi principal, respectivement tenues le jeudi 9 mai (16h) et le vendredi 10 mai (13h puis 21h, Fast Chance en mode turbish), nous donneront une réponse claire et précise. Pour le reste, je vous laisse consulter ci-dessous ce succulent programme notamment marqué par un High Roller à 3000 bouliches – pour les plus ballas et les plus riches, n’est-ce pas.
Main Event : tout ce qu’il faut savoir
A quelle sauce va-t-on être mangé aujourd’hui ? C’est un peu la question du moment au regard de l’heure à laquelle a débuté cet event – 16h, pour rappel. Les organisateurs nous ont concocté un menu A de douze niveaux de 40 minutes, entrecoupés d’une pause de 15 minutes tous les trois levels. Le diner-break (75 minutes) de ce soir prendra acte à l’issue du sixième niveau, soit aux alentours de 20h. L’épilogue sonnera quant à lui vers 1h15. Allo la cagoule ? Pour le moment, a peine 100 joueurs remplissent le majestueux salon des Ambassadeurs du casino, après à peine trois niveaux.
Deauville, ce n’est pas Marrakech. Oubliez donc les reentries illimités tant appréciés sur les tournois marocains, et faites place à un seul et unique re-entry autorisé. Vous l’aurez donc compris : après une première chute, le filet de sécurité que dispose chaque participant craquera. Nous concernant, la période d’enregistrement tardif et de re-entry s’étalera jusqu’au niveau 10. Ah, et j’oubliais presque le plus important : 30 000 jetons de départ, contre trois billets mauves de 500 euros. Et yallah.
Programme du Main Event – 1500 € – 30 000 départ, 40 minutes (60 minutes au Jour 2)
Jour 1A : jeudi 9 mai à 16 heures
Jour 1B : vendredi 10 mai à 13 heures
Jour 1C : Fast chance, vendredi 10 mai à 21 heures
Jour 2 : samedi 11 mai à 13 heures
Jour 3 : dimanche 12 mai à 13 heures
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…