23h00 : fin des hostilités du Jour 1B. Ca nous change de son prédécesseur, dont le coup de sifflet final nous a uuuun peu cagoulé (c’était un Jour 1, pour rappel) jusqu’à deux heures du matin, voire plus avec le post final. Terminer sa journée de taff à 23 heures s’apparente à un petit cadeau des familles que l’on prend avec plaisir. Comment pourrait-on résumer cette seconde journée introductive ?
Les chiffres dans un premier temps : comme je vous l’expliquais dans le post précédent, l’affluence de l’événement a aisément dépassé celle de l’an passé. Tout le monde il est content, surtout les équipes du WPT. En vrai, ces chiffres reflètent tout de même la tendance actuelle à Deauville : des fields toujours plus hauts, notamment grâce à sa proximité avec la capitale qui regorge de joueurs réguliers et assoiffés de cartes.
La Mound’, première épreuve validée
Des 329 entrées enregistrées (dont 80 re-entries), seuls 118 survivants ont composté leur ticket de qualification pour le Jour 2. On les félicite, mais la route est encore longue. Et le pompon dans tout ça, c’est que notre Moundir national a vécu une journée de rêve pour terminer dans la peau de chipleader : combien la Mound’ ? « 232 000 », selon ses dires. C’est pas dégueulasse, et surtout bien plus que son homologue du Jour 1A.
Julien Sitbon se hisse dans le top 10 avec ses 184 000 jetons.
« Au départ, j’étais à la même table que Madi Macalou et Franck Kalfon. J’ai grimpé à 50 000 jetons, puis j’ai perdu avec 69 suited dans un pot que j’ai 3-bet contre une paire de dix. Là je chute à 20 000 », débute-t-il. Avant de poursuivre : « Puis je change de table, et j’ai cette grosse main où je relance avec A7, on me 3-bet, je 4-bet, et le flop vient AA7. On check tous les deux, je check de nouveau le turn qui ouvre un tirage couleur à cœur, et il fait tapis. Son tirage flush est drawing dead ».
Chipcount partiel
De quoi le replacer dans la course avec un stack tout beau tout neuf de 60 000 jetons. Certes, mais comment parvient-on à grimper de 60 000 à plus de 200 000 ? »Ah bah j’ai fait les As contre les Rois, AK contre AQ, puis du grind ». Voilà qui est mieux. Le secret du poker : une bonne dose de réussite, un peu de talent, des bons setups, et voilà comment on devient chipleader.
Gilles Huet a parfaitement mené sa barque : 145 000 jetons à ranger dans son sac.
Parmi les qualifiés du jour, citons, pêle-mêle (comme dirait l’autre) : Julien Sitbon (184 000), Mohamed Mamouni (175 000), Madi Macalou (155 000), Gilles Huet (145 000), Bruno « Kool Shen » Lopes (93 000), Bruno Soutavong (101 000), Claude Metais (61 500), Jean-Jacques Zeitoun (56 000), David Pecheur (37 000), Michael Duche (32 000), Franck Kalfon (29 000).
[EDIT : un petit coquin répondant au nom de Moeid Khawaja, déjà évoqué dans les colonnes de ce coverage, est passé au travers de nos radars. C’est à lui que revient le statut de chipleader avec 236 000 jetons]
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…