J’ai certes un poil exagéré mon titre, mais le virage composé de Bruno Benveniste, Joris Mahe et Saul Berdugo rassemble peu ou prou un total de trois millions de jetons : 2,6 millions plus exactement, sur les 14 220 000 jetons en circulation, soit à peine 20 % des jetons en circulation tout de même. Imaginez un peu les banderilles que les trois hommes pourraient s’envoyer entre eux… Si l’un d’entre eux englouti d’ailleurs le stack de l’un, ou de l’autre, nous pourrions dénicher un mastodonte chipleader avec près d’1/5 des jetons en jeu.
Pour être plus précis, le vainqueur en titre Benveniste dispose à l’heure actuelle d’un stack de 800 000. Idem pour son camarade de table Saul Berdugo, régulier du CCM. Joris Mahe domine cependant les débats grâce à son million de jetons tout beau tout neuf. Tout neuf ? Oui, car monsieur a fait appel à madame chance pour atteindre cette barre symbolique, aux dépens d’un certain… Fabrice Casino.
Tout est parti d’une relance de 25 000 de Joris, sur-relancé à 75 000 de la part de Casano. C’est payé. Les deux hommes ont découvert un flop 583, sur lequel le vainqueur du FPS Lille 2016 envoie la boîte pour 264 000, pour un sympathique over bet. Joris s’es tâté, Joris a payé, et Joris a chatté. Comment ? Grâce à un valet salvateur apparu à la river, lui donnant un heureux brelan face aux Barbus de Fabrice. En grand gentleman, et surtout avec tout le fairplay qu’on lui connaît, ce dernier accepte la sentence en toute décontraction : « No problem sir », lâche-t-il à Joris. « Ah vous êtes Français ? », se reprend-t-il. « Enculé ! », balance-t-il, tout en ironie, faisant marrer au passage une bonne partie de la table. Au plaisir de te recroiser (à Marrakech, n’est-ce pas), l’ami Fabrice.
Fabrice Casano, un peu plus tôt dans la journée, lorsque son stack tutoyait les sommets.
Info en vrac : le Jour 2 prendra fin à l’issue du niveau 22, soit aux alentours de deux heures du matin.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…