Qu’il est beau ce jeu lorsque les étoiles sont alignées ! C’est ce que doit penser Drisse Maouchi sur ce dernier niveau, lui qui vient de monter une tonne en touchant à peu près tout ce qu’il voulait.
Le voilà désormais à la tête d’un magot d’environ 250 000 jetons, sur les talons de notre chipleader espagnol.
Moqué gentiment par Anas Tadini, toujours dans les parages, Drisse annonce que cette édition des WPTDS est pour lui, lui qui se plaint d’avoir été privé d’un titre lors de la dernière édition, succombant à des coups perfides du destin. A sa gauche, Bruno Fitoussi le tance sur un autre registre, vantant la taille affolante des piles dressées par Drisse…
L’ambiance est décontractée et les spectateurs rient de bon coeur devant ces facéties. Mais les grands prédateurs sont toujours à l’affût et le smooth talking comme disent les anglo-saxons n’est jamais gratuit autour d’une table de poker. Les professionnels de ce jeu ont très souvent une idée derrière la tête et ce n’est pas leur prêter de mauvaises intentions que d’éventer pareils stratagèmes.
Ainsi de Tadini qui annonce à la cantonnade qu’il n’a qu’une hâte, celle de voir son comparse perdre un gros coup pour assister au dégoupillage en règle. Ou encore qu’il aurait tellement aimé avoir la place de Fitoussi (pour rappel, les deux joueurs étaient côte à côte précédemment quand leur table a cassé et c’est Bruno qui a hérité de la place en position sur Maouchi), afin de pouvoir « rentrer dans sa tête, et le rendre fou« .
« Personne ne rentre dans ma tête. Même moi je n’y rentre pas ! » conclut bravache Drisse.
Et joignant le geste à la parole, voilà Drisse qui paie une relance du bouton de Ribouchon, la mine sérieuse. De big blind, Fitoussi complète également et les deux joueurs de blinds checkent sur un flop . Ribouchon pousse 3000 et Drisse ne perd pas un instant pour envoyer une relance poignée à 8000. Bruno prend le temps de réfléchir et s’interroge de ne pas voir Drisse plus inquiet que ça devant ce temps de réflexion. Mais l’acting cesse rapidement et tout le monde fold, laissant Drisse ouvrir une magnifique pour brelan floppé.
Reste à savoir si les étoiles vont rester encore longtemps si bien alignées…
Drisse Maouchi et Bruno Fitoussi, sur une table bien animée entre costauds
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…