Osons les mots : putain, mais quel kiff. En toute transparence, partialité et honnêteté, je n’ai probablement jamais autant kiffé couvrir une table finale d’un tournoi de poker. Pourquoi ? Car un certain Greg’ Ceran-Maillard a décidé de deep run et d’arracher une place de runner-up sur le Main Event de la finale du WTPDS Deauville. On pourrait presque croire que le Team Manager de PMU Poker sort comme le grand vainqueur de cet événement. Mais non. Car ne l’oublions pas : la star, c’est bien Nathan Tétart, celui qui ramène la coupe à la maison et les 102 665 € à la clé, accompagnés d’un package de 2000 euros WPTDS.
« Honnêtement, je pense que je ne réalise pas encore. Le World Poker Tour m’a permis de découvrir le poker quand j’étais gamin sur Canal +, avec Patrick Bruel. En remporter un aujourd’hui, c’est quelque chose que je n’aurais pu réellement espérer. Et ça se concrétise vraiment aujourd’hui. Donc c’est vraiment un rêve », savoure le trentenaire. Et de poursuivre : « J’ai demandé plusieurs fois à ce qu’on me pince. J’ai runné comme jésus. Mais on ne peut pas dire que je n’ai jamais été en difficulté : il y a l’histoire des trois blindes », se remémore celui qui réside à la Réunion. Souvenez-vous : Nathan se faisait craquer sa paire d’As face aux Rois de Steve Lacomblez, dans un pot où un troisième gus détenait les Dames. La main suivante, Tétard poussait tout avec Dame-Neuf de cœur, et tombait contre les As… de Steve ! Mais touchait une quinte sur la river. « A partir de là, ça n’a plus cessé de monter ».
Nathan, un Amiénois d’origine passionné depuis 15 ans
Et dire que Greg’ et lui ont partagé un bon bout de temps ensemble : « On a fait le satellite à 250 euros ensemble, où j’ai pris mon ticket. Puis on s’est retrouvé à la même table au Jour 1, aussi au Jour 2. On s’est alors donné rendez-vous en finale, sans vraiment y croire ». Y croire. Nathan y a cru à la victoire, à partir du moment « où je sors Parham », après avoir pris une tonne sur quinte contre une double paire. « On est trois derrière, j’ai une bonne image, ça commence à sentir bon. Avant non, car ça swinguait de tous les côtés. C’était compliqué ».
Et puisque une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’heureux papa de deux semaines seulement n’oublie pas sa femme, elle qui l’a autorisé à passer une journée à Deauville pour jouer, au départ, un simple satellite. « Je suis venu en métropole pour assister à la naissance de ma fille. Ça fait deux semaines que l’on pomponne le bébé. Et elle m’a laissé la possibilité de partir, un jour pour faire le sat’. J’ai pris une nuit d’hôtel, puis tous les jours je rappelais le mec de la réception pour reprendre une nuit », explique-t-il.
Une victoire à 100 000 euros, ça ouvre des perspectives intéressantes pour se faire kiffer sur le circuit. Mais parce que dévoué à sa famille et pris par son travail, Nathan va « manquer de temps pour jouer au poker ». « Deux enfants et une femme, c’est beaucoup d’investissement. C’est très important la famille, et je m’épanouis beaucoup dans le rôle de père. Puis à la Réunion, il n’y a pas trop de tournois. Lorsque je rentre en métropole, je regarde les events qu’il y a. Puis ça se fait en fonction des opportunités. En 2019, ça risque d’être compliqué pour faire des déplacements poker. Puis après en 2020, qui sait ce qu’il peut se passer ! », poursuit l’Amiénois d’origine, du haut de ses 15 années d’expérience de poker.
Greg’ Ceran-Maillard : « C’est un pied, un kiff »
Si Nathan a amplement mérité sa victoire, la place de runner-up de Greg’ Céran-Maillard n’en reste pas moins grandiose. Lui dont les sorties live se font très rares en une année. « Je suis encore un peu sur mon nuage. Je viens d’avoir ma famille, tout le monde est réveillé encore. Tout le monde était à fond dans le truc. Ça fait super plaisir. C’est banal en fait », lâche-t-il en riant. « C’est un pied, c’est un kiff. Mais c’est à froid que je vais plus le mesurer. Le HU était super cool comme on le disait avec Nathan : tu n’a pas l’impression de jouer pour 100 000 euros. Bon il y a le trophée, donc quand tu arrives là tu ne veux que ça. Mais finalement tu fais une Team Poulidor, je reste dans la lignée, fidèle à mon client principal, PMU. Fidèle à mon Captain Pécheux, à Philippe Ktorza, à Pierre Merlin qui fait encore 2e ce soir ici ».
Habitué à écrire des coups derrière les tables en tant que couvreur, l’ami Greg est cette fois-ci passé de l’autre côté de la barrière pour kiffer comme il se doit les sensations de joueur. « Il y a vraiment des coups où l’adrénaline monte : les coups à tapis notamment, préflop, où tu joues la survie pour le tournoi, l’ITM, un palier, la table finale, le podium, le head’s up. Mais au HU, l’adrénaline n’était pas la même. Je partais avec 20 % des jetons. Mais la table finale était très cool, une super ambiance ». Bravo encore à toi, Greg’.
Mesdames, messieurs, il est temps pour moi de vous quitter. Deux heures du matin passé, et quelques coups à boire qui nous attendent dans un bar de Deauville. Ci-dessous, retrouvez un résumé complet de la table finale, tous les chiffres du Main Event et bien évidemment tous les résultats. Quant à moi, je vous retrouve dans un peu plus d’une semaine pour… le Sismix Costa Brava amigoooo ! Ça va envoyer du lourd, croyez-moi. D’ici-là, portez-vous bien. Et au plaisir de vous recroiser autour d’une table. Peace. Greg H.
Résumé de la table finale
Chipcount au coup d’envoi :
Siège 1 : Grégoire Ceran-Maillard – 675 000
Siège 2 : Teunis Kooij – 2 195 000
Siège 3 : Richard Dubourg – 810 000 Siège 4 : Parham Ahoor – 2 515 000 (chipleader)
Siège 5 : Wellington Guedes – 455 000
Siège 6 : Nathan Tetart – 2 145 000
Siège 7 : Jacques Bellity – 780 000
Siège 8 : Baptiste Carteau – 1 775 000
Siège 9 : Dylan Slama – 765 000
Level 25 / Blindes : 15 000 – 30 000, Big Blinde Ante de 30 000 Moyenne : 1 350 000
16h30 : top départ de la table finale ! Avec, aux commandes de cette dernière ligne droite, un certain Parham Ahoor, l’un des grands favoris de ce Jour 3. Les esprits se sont rapidement échauffés peu après le coup d’envoi : Wellington Guedes s’est donné de l’air en s’adjugeant un crucial coin-flip contre Dylan Slama (88>As-Roi) pour remonter à 985 000. Slama, de son côté chutait à 310 000.
▪ Une quinzaine de minutes plus tard, Grégoire Ceran-Maillard dépassait enfin la barre des quarante blindes, lors d’un set-up favorable contre Nathan Tétart : brelan floppé contre double paire max. Le Team Manager de l’équipe professionnelle de PMU Poker grimpait alors à 1,4 million de jetons. Pour mieux engloutir les 201 000 derniers jetons de Dylan Slama quelques instants plus tard, grâce à une paire de Valets trouvée au bon moment face au Roi-6 de Dylan.
9e : Dylan Slama – 10 475 €
▪ Ce fut ensuite le tour de Richard Dubourgde rendre les armes, au profit du redoutable Néerlandais Teunis Kooij, qui prenait alors les commandes du tournoi. Une histoire de paire de Rois contre , qui propulsait le runner-up du Main Event Estrellas 2016 à 3,1 millions de jetons. Capital qu’il gonflera dans les minutes qui suivirent grâce à un travail de grind effectué à la force du poignet.
Chipcount à 7 left
Siège 1 : Grégoire Ceran-Maillard – 620 000 Siège 2 : Teunis Kooij – 4 055 000 (chipleader)
Siège 4 : Parham Ahoor – 1 275 000
Siège 5 : Wellington Guedes – 835 000
Siège 6 : Nathan Tétart – 1 670 000
Siège 7 : Jacques Bellity – 2 040 000
Siège 8 : Baptiste Carteau – 1 595 000
Level 27 / Blindes : 25 000 – 50 000, Big Blinde Ante de 40 000 Moyenne : 1 735 000
▪ Le poulain d’une grande partie de joueurs et journalistes du milieu, en la personne de Greg Ceran-Maillard, continuait de nous faire rêver. En toute partialité, admettons-le. Avec les Flèches en main, le Team Manager de PMU Poker a trouvé un client, loin d’être en plein festival : Wellington Guedes a ouvert deux beaux rois, et se voyait sûrement engloutir les 500 000 jetons du couvreur. Et bien non. La meilleure main de notre jeu préférée a tenu. Et comment. L’apparition d’un As sur le flop a clôturé les débats, bien qu’un Roi sur le turn a apporté de bien maigres espoits au Brésilien d’origine.
Greg Ceran-Maillard : 1,1 million
Wellington Guedes : 660 000
Greg Ceran-Maillard
▪ Si Greg’ remontait progressivement la pente, la trajectoire de Baptiste Carteau fut tout autre : notamment après avoir perdu un coin-flip contre Parham Ahoor, dont la paire de dix s’est transformée en carré pour crippled Baptiste à quelques blindes. Qu’il perdra dans la foulée dans un 3-way tapis contre Jacques Bellity et Nathan Tétart.
7e : Baptiste Carteau – 16 985 €
▪ Puis tout s’accéléra, d’un coup d’un seul. En l’espace de quelques minutes, Jacques Bellity et Wellington Guedes ont tous les deux rendu les armes. Le premier, malgré un gros tapis à la reprise, a recraché à droite à gauche, notamment chez Nathan Tétart. Pour jouer la dernière main de son tournoi sur un banal coin flip, face à Parham Ahoor. Guedes, de son côté, subissait le courroux de Tétart, encore lui, lors d’un 40/60 perdant. Dans la foulée, Greg Ceran-Maillard poursuivait son rêve grâce à un double-up plus que bienvenu marqué par un brin de réussite, pour grimper à 2,2 millions de jetons.
De petite blinde, le régulier du circuit français et européen limp de avec . De grosse blinde, Nathan Tétart tapote la table avec en guise de check. Sur le flop , Ahoor check-call 80 000. Meme action sur le turn , pour 200 000 cette fois-ci, avant de prendre le lead sur la river à hauteur de 385 000. Avec sa quinte en main, Nathan opte pour l’option agressive : tapis. S’en suit une très longue réflexion de son adversaire, conclue par un call perdant et dramatique pour son stack. 10 minutes plus tard, et avec moins de dix grosses blindes, les derniers jetons de Parham ont volé avec , mal en point face au de Nathan Tétart. Le board l’envoie dans le rail.
4e : Parham Ahoor – 37 460 €
Chipcount à trois joueurs restants
▪ Moins actif depuis quelques tours déjà, le Néerlandais Teunis Kooij à fini pas abdiquer en troisième position pour laisser place à un head’s up 100 % français. La main en question : son s’est fracassé contre les Barbus de l’intenable Nathan Tétart, qui s’accaparait ici 25 nouvelles blindes histoire de conforter son avance et entamer le duel final avec un laaaaarge avantage en jetons.
Après avoir degrind jusqu’à 840 000 jetons, le Team Manager de PMU Poker a trouvé un double-up grâce à un coin flip plus que bienvenu : As-quatre versus paire de trois, et un quatre dès le flop pour lui donner l’avantage et remonter à hauteur d’1,7 million de jetons. Avant de redoubler à hauteur de 3,1 millions (Blindes : 60 000 – 120 000, Big Blinde Ante de 120 000) lors d’une confrontation en sa faveur : paire de six contre paire de trois. Le croupier retourne trois… mais également un six, qui donne un brelan supérieur à l’ami Greg. Mais la pugnacité de son adversaire lui permit de reprendre un huge avantage grâce à une quinte contre quinte en la faveur de Tétard, pour degrind GC-M aux alentours d’1,7 million de jeton. Avant d’abdiquer sur un set-up inévitable : les Valets contre les Dames.
Tous les résultats
Vainqueur : Nathan Tétart – 102 665 € + Package 2000 € WPTDS
Runner up : Grégoire Ceran-Maillard – 70 115 €
3e : Teunis Kooij- 50 670 €
4e : Parham Ahoor – 37 460 €
5e : Wellington Guedes – 27 970 €
6e : Jacques Bellity – 21 625 €
7e : Baptiste Carteau – 16 985 €
8e : Richard Dubourg – 13 255 €
9e : Dylan Slama – 10 475 €
10e : Steve Lacomblez – 10 475 €
11e : Anthony Apicella – 8 380 €
12e : Ugo Faggioli – 8 380 €
13e : Fred Bois – 6 790€
14e : Mathieu Rabalison – 6 790 €
15e : Andreh Tekel : 5 570€
16e : Jean-Jacques Zeitoun – 5570 €
17e : Jérémy Routier – 4630 €
18e : Mercedes Osti – 4630 €
19e : Elsa Bargiarelli – 4630 €
20e : Raymond Gelebiowski – 4630 €
Tous les chiffres du Main Event – 405 entrées – 524 880 € de prizepool
Les chiffres du Jour 1A
Inscriptions : 117
Survivants : 39 Chipleader : Michael Wang (244 000)
Moyenne : 90 000
Reprise au Jour 2 sur le Level 13 / Blindes : 1000 – 2000, Big Blinde Ante de 2000
Les chiffres du Jour 1B
Inscriptions : 241
Survivants : 101 Chipleader : Christophe Malhouitre (194 500)
Moyenne : 71 500
Reprise au Jour 2 sur le Level 13 / Blindes : 1000 – 2000, Big Blinde Ante de 2000
Les chiffres du Jour 1C
Inscriptions : 47
Survivants : 22 Chipleader : Jimmy Livramento (152 000)
Moyenne : 64 000
Reprise au Jour 2 sur le Level 13 / Blindes : 1000 – 2000, Big Blinde Ante de 2000
Les chiffres du Jour 2
Au départ : 162
Survivants : 15
Chipleader : Wellington Guedes (2 075 000)
Moyenne : 810 000
Reprise sur le Level 23 / Blindes : 10 000 – 20 000, Big Blinde Ante de 20 000
Eliminations notables du Jour 2 : Tobias Peters, Johann Zeitoun, Gilles Huet, Clemente Carreira, Giuseppe Zarbo, Bruno Fitoussi, Sandro Pitzanti, Paul-François Tedeschi, Nathan Gozlan, Laurent Polito, Christophe Malouitre (chipleader du Jour 1B) Bertrand “ElkY” Grospellier, Christophe Bouziane, Tal Sardal, Saul Berdugo (champion en titre), Bruno Soutavong, Per Linde, Lionel Grobocopatel, Nourredine Aittaleb, Lucas Sfez, Marjolaine Loustau, Mohamed El Bakkouri, Grégory Benac.
C’est reparti pour s’équilibrer entre joueurs lorsqu’Aliosha Staes, qui avait un peu pris du champ, shove paire de 9 et tombe sur paire de rois chez Timothé Labassa qui double à 20 BB, pour 31 pour Staes, et 20 pour Hammann.
Comme les niveaux continuent de se rapprocher (25-22-17), les joueurs décident de faire une pause pour rediscuter d’un deal éventuel. Le directeur du tournoi propose une distribution 61K pour Staes, 59K pour Hammann, et 55K pour Labassa, mais finalement les joueurs refusent et le jeu reprend.
Une main intéressante se déroule entre Staes et Hamman, relancée par Staes en petite blind et payée par Hammann. Le flop vient 7-6-10, Staes mise 1,2M et Hammann le suit pour aller voir un turn qui est un autre 6. Staes checke et Hammann mise 3M. C’est au tour de Staes de coller et de checker sur un As à la river. Hamman met 5,8M et Staes paye : 10-5 contre 10-9, et ça partage.
Soudain une main qui sonne comme un éclair dans un ciel sans nuage : tapis de Labassa avec J-10 de carreau et Staes paye immédiatement avec paire de rois. On croit à l’élimination de Labassa mais il trouve deux 10 au board pour doubler à 38M. Staes est amoché à 9,2M (7,7BB)
Labassa a fait preuve de talent et aussi de chance, ce qui est encore plus important (Photo Winamax)
Staes envoie à tapis le coup d’après puis qui trappe Hammann (ou bluffe avec talent) sur un board 7-K-7-As-6 en envoyant à tapis sur une petite mise river de Hammann qui semble sans conviction. Il part à tapis et Hammann montre une paire de 8 qu’il folde. Staes revient à 18M, puis 23M en envoyant sans peur à all-in autant qu’il peut. Un de ses amis du rail belge lui dit « d’aller chercher le loyer ».
Eh bien c’est ce qu’il semble faire le coup d’après en rendant la monnaie de sa pièce à Labassa : il shove As-2 contre As-roi, et fait deux 2 au board ! Il double à 48 et laisse Labassa exsangue (8M).
Hammann ne bouge pas depuis un moment à 20M. Il essaye de mettre la pression à Labassa sur le coup suivant mais il est payé immédiatement avec As-8. Son J-2 fait pâle figure, Labassa prend le coup et double à 15M. Hammann est à 13.
Staes et Hammann (Photo Winamax)
Le coup suivant, Hammann part à tapis, Labassa paye sans trop hésiter, et Staes, au terme d’une longue réflexion, décide de suivre. K-J de pique pour Hammann, As-J de coeur pour Labassa, K-Q off pour Staes. Le flop vient 8-9-10 avec 2 trèfles, la turn est un 5 de pique qui ouvre énormément d’outs pour Hammann mais le 9 de carreau final le renvoie chez lui. La question se pose de savoir s’il regrettera d’avoir fait capoter un deal deux fois. Il touche néanmoins 43000 euros pour sa peine.
Labassa en gagnant ce coup monstrueux remonte à 44M (29BB), Staes est à 30 (22BB). Il y a une nouvelle proposition de deal avant de lancer le heads-up, avec 70k, 66k et 15k laissés à la gagne, mais il est une refusé encore une fois pour prolonger le plaisir. Il est 2h du matin. Les niveaux vont désormais être de 20 minutes.
Labassa met la pression dès le premier coup et fait monter l’écart à 20M avec une relance préflop et un parpaing au flop 6-3-8. Il ne laisse pas Staes respirer pendant les coups suivants, shovant ou misant post-flop pour le faire jeter ses cartes. Staes flat une nouvelle fois du bouton, Labassa part all-in avec As-5 et Staes paye debout sur la table avec As-roi et repasse en tête 32BB contre 22BB. Tout est encore possible !
Staes attaque fort un coup avec une mise à 3,1M préflop, 3M au flop et 8M au turn sur un board Q-4-10-8 et Labassa finit par jeter après une longue hésitation, passant à la moitié du tapis de son adversaire.
Et c’est fini ! Sur le coup suivant, Staes checke quand Labassa complète du bouton. Le flop vient 6-4-7 rainbow. Labassa mise 1,6M. Staes met un long moment à tribet à 4,9M. Labassa prend presque autant de temps pour annoncer all-in et Staes snap-call. K-7 pour Labassa, et 8-5 et quinte max pour Staes. Il faut au Français deux runner-runner pour espérer faire full et s’en sortir mais l’As du turn met fin à tous ces espoirs.
Labassa sort avec 62K euros, Staes avec 90k. Félicitations à lui ! Et merci à Winamax pour ce magnifique événement à Bratislava qui a tenu toutes ses promesses !
L’événement « Face the Pros » où les joueurs peuvent venir défier les membres de l’équipe pro pour des heads-up sur iPad est l’occasion d’affronter les meilleurs dans la bonne humeur.
Côté finale du Main Event, Timothé Labassa colle un open d’Imperatore UTG avec paire de 10, ça fold jusqu’à Cechowski qui se réveille en BB avec As-Roi. Il part à tapis, Imperatore fold sa main random et Labassa call. Les 10 tiennent et Cechowski sort en 5ème position (21600 euros).
Les mains suivantes, Labassa s’essaye à ouvrir avec des mains limites mais doit les jeter une par une face à des relances de mains plus fortes. Hammann, peut-être du fait de l’image qu’Imperatore s’est donné à table, fait plusieurs calls ambitieux sur des tirages qui rentrent à la river, et grignote un peu le tapis du chipleader.
Vient le moment fatidique où l’image qu’il s’est construite pourrait payer : ouvrant avec paire d’As, Imperatore est payé par Staes, le Belge de la table, avec paire de 8 en petite blinde. Mais un 8 tombe au flop et Staes double (21M) , tandis qu’Imperatore retombe à 17M. Les tapis sont maintenant assez proches et l’action ralentit.
Peu de temps après, sur une opposition entre les mêmes avec As-Q contre As-Roi avec un pot monté à 19M, Imperatore trouve un fold surnaturel sur une mise 6,5M à la river (board As-7-2-9-7).
Aliosha Staes est désormais le chipleader et fait un mouv fou quelques coups après : sur une relance de Labassa avec As-10, il tribet à 3,1 à la BB avec As-7 dépareillé, reprend 6,2 en 4-bet de Labassa et shove en 5-bet ! Labassa jette sa main et Staes est à 41M.
Aliosha Staes (Photo Winamax)
Les coups suivants ne font que confirmer cette tendance, d’autant que le Belge semble toucher chaque flop et il part en pause avec une belle avance sur les 3 autres joueurs qui doivent maintenant faire attention à l’ICM pour optimiser leur résultat.
Il n’y aura pas de round d’observation en cette table finale à 7 (qui s’explique par l’impossibilité de distribuer les joueurs sur 2 tables sans désavantager le groupe de 3).
Après 2 tours, Hugo Menant part à tapis UTG, payé par Dylan Cechowski en late avec paire de 10. Le roi-dame de Menant semble bien parti avec un flop Q-K-8. L’As du turn offre les valets en plus des 2 derniers 10 pour Cechowski, et c’est bien un valet qui renvoie finalement Menant chez lui en 7ème position (12080 euros).
Hugo Menant (Photo Winamax)
Le chipleader de la table, Valentin Imperatore, joue très loose, en mettant des patates dans tous les sens sans hésiter à montrer des mains douteuses quand personne ne colle… ça ne tombe pas dans l’oreille de sourds à la table, et sur une nouvelle ouverture d’Imperatore, Jonathan Pastore part à tapis avec 20BB, Imperatore paye avec paire de 7, contre K-Q chez Pastore.
Le flop vient 10-5-J, qui ouvre la quinte par les 2 bouts à Pastore, un 10 au turn lui ouvre également les valets, mais aucun de ses 12 outs ne sort à la river et Pastore sort en 5ème position (21660 euros).