25 minutes, cinq mains, et un Géorgien en moins : voilà, grosso modo, ce qu’il faut retenir de la bulle de ce Main Event. Mais avant de vous dévoiler les tenants et les aboutissants de ce moment si particulier d’un tournoi de poker, rembobinons de quelques dizaines de minutes pour vous conter les sorties précédentes.
▪La magie n’a pas continué d’opérer pour Pierre Merlin, dont les dix-neuf dernières grosses blindes se sont faites engloutir par Frédéric Steinbach : l’ancien Team Pro PMU Poker a 3-bet shoove le tout avec une paire de dix, en situation défavorable face aux Dames d’en face. Le board ne change rien à l’affaire, et envoie l’homme à la mèche toujours impeccable dans le rail (51e).
▪Est ensuite venu le tour de Guilhem Préau : assis à la gauche de l’intenable Omar Lakhdari, qui « ouvrait 100 % des coups » selon les dires de Guilhem, ce dernier a décidé d’envoyer son stack de 50 000 jetons après une ouverture poignet de 40 000 de la part d’Omar. Le Parisien paye logiquement avec une paire de sept, devant le de Préau, qui ne parvient pas à améliorer sa main pour s’incliner en 50e place.
▪« Mais quel mongolien je fais », pestait Thomas Simsen après coup, qui nourrit certains regrets sur sa dernière main jouée. Je n’ai pas vu toute l’action préflop, mais Thomas s’est retrouvé à tout mettre avec . En face, Timothée Colcher jubile avec les Dames, et jubilera encore plus à l’issue d’un tableau sans encombre. Thomas Simsen chutait alors à la 49e place, lorsque Colcher grimpait à 340 000 jetons.
Pendant la bulle, Alexandre Reard est parvenu à doubler son maigre tapis de 33 000 jetons au cours d’une scène un peu surréaliste. Omar Lahkdari, encore et toujours lui, rebalance une relance poignée à plus de 100 000… dans le noir ! Alex’ regarde ses cartes, et se tâte à payer. « Sony ! », lâche alors le Team Pro Unibet, à monsieur Franco assis à la table d’à côté. « Je paye ou pas ? », lui demande-t-il. « Bah oui tu payes », lui rétorque le petit prince de Marrakech avec son accent chantant. Reard l’écoute, et annonce call pour dévoiler les Valets. Omar retourne une première carte : un As de carreau, avant de découvrir un huit de trèfles. Mais rien ne viendra l’aider pour éliminer son pote Alex’. Les floors du tournoi les ont ensuite réprimandé pour leur comportement jugé limite.
▪Pendant ce temps-là, planqué au fond de la salle, David Urushudze était au bord du précipice : avec un seul et unique jeton de 1000 devant lui, le Géorgien a opté pour la stratégie shortstack ninja. En espérant, de toute évidence, qu’un autre joueur sorte à la pire place d’un tournoi. David s’est finalement chauffé à envoyer son dernier chip en position UTG, avec . Étonnement, la petite blinde se couche, laissant la grosse blinde seule dans le coup. Avec , cette dernière est en position favorable pour faire exploser la bulle : le board libère nos protagonistes, tous assurés de repartir avec 3050 euros.
Une pause dîner aura lieu à l’issue de ce niveau, soit vers 19h30.
Il reste 47 joueurs (sur 418 inscriptions) Level 19 / Blindes 4000 – 8000, Big Blinde Ante de 8000 Moyenne : 266 000
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…