Il ne fallait pas arriver en retard au retour du dinner break au regard de l’énorme setup auquel j’ai assisté à la table numéro 24, où se trouve un certain Stéphane Dossetto (photo de Une). Le vainqueur du Main Event FPS Monte-Carlo 2016 a définitivement pris les rênes de ce tournoi grâce à un trois way tapis duquel l’intéressé est, comme vous vous en doutez, sorti victorieux.
Tout part d’un limp d’Ersin Sancak, situé UTG. « Il faisait que ça, que de limper », me confie Stéphane après la main. Le Français opte également pour cette option, du bouton. Mais la grosse blinde, en la personne d’Alexandre Fradin, ne l’entend pas de cette oreille et décide de tout pousser pour un peu plus de 100 000 jetons. Les deux limpers acceptent l’invitation et découvrent un flop . Sancak n’a pas le temps et annonce all-in pour environ 300 000. Snap chez Stéphane, qui se lève et retourne une paire de cinq pour brelan. Désabusé et un peu abattu, Ersin dévoile lui aussi un brelan avec une paire de quatre en main. Fradin, impuissant, ne peut rien faire avec . Le turn et la river ne changent rien à l’affaire.
Résultats des courses : Ersin Sancak et Alexandre Fradin quittent le tournoi en 29e et 30e position, respectivement. Lorsque Stéphane Dossetto s’envole au classement avec pas moins d’1,6 million de jetons, soit 3,5 fois la moyenne.
Ersin Sancak, une histoire désormais ancienne dans ce Main Event.
▪Paul-François Tedeschi s’est donné un peu d’air en s’accaparant les 170 000 derniers jetons d’Alexandr Golubevs. Avec , le Corse a choisi de limper UTG : l’occasion pour Golubevs d’envoyer la boîte avec les Dames, un cran plus loin. L’action revient à PFT, qui call en toute logique. Un As dès le flop lui permet de prendre l’avantage pour grimper à un peu plus de 400 000 jetons.
▪Greg Ceran-Maillard m’apprend aussi le double-up d’Alexandre Reard (de 65 000 à 140 000). Son As-Valet a tenu face au As-Dix d’un adversaire de table.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…