Jaouad Abida, siège 9, n’a que de bons souvenirs au Casino de Marrakech.
Jaouad Abida n’est pas passé loin de l’élimination. Dans un coup relancé à tapis préflop par un short-stack au bouton, pour 21 000, Jaouad de small blind 3-bet à 54 500. Le chipleader de la table possède environ 270 000. Et après avoir limp UTG, il se retrouve à devoir prendre une grosse décision. Visiblement, le call n’est pas loin mais Jaouad possède un bon billet et un face-à-face perdant viendrait fortement entamer le tapis du leader.
Après avoir soupesé les différentes options, il décide de fold et et Jaouad retourne A K, bien devant le bouton avec ses A 3. A l’issue d’un board sans danger 9 2 2 5 6, Jaouad grapille des jetons, élimine un adversaire et surtout évite la correctionnelle avec le fold du chipleader préflop. Ouf !
Après un tour d’horizon pour évaluer les forces en présence, on croise Jimmy de Barros. Assis à la gauche de Camel Meriem, Jimmy avait bien du mal en début de journée. Il a su trouver de bons spots pour remonter à 130 000.
Camel Meriem et Jimmy de Barros, respectivement sièges 1 et 2
Pierre-Antoine Quignard, en bon connaisseur du jeu marocain, semble être comme un poisson dans l’eau. Et pour cause, puisque le Français vit ici. C’est très propre, comme souvent, dans le jeu de Pierre-Antoine, assis devant une tonne, 450 000 à vue de nez.
Relégué dans un coin sombre de la salle, Pierre-Antoine Quignard a trouvé la clé de sa table. Et du coffre-fort. Avec plus de 400 000 jetons, il s’annonce comme un des prétendants crédibles. Son voisin, Mickaël Guenni, a réussi lui aussi à monter une stack conséquent.
Nadim Hage Ali connaît une journée plus difficile. Avec 80 000 en début de jour 2, le Français navigue aux alentours des 10 blinds depuis quelques orbites.
« Pas de cartes, pas de jetons, c’est compliqué mais je m’accroche. C’est dommage parce que la table me paraît plutôt facile. » me confie-t-il en se levant pour se dégourdir.
Toujours sympathique et jamais avare d’une bonne conversation, Nadim ajoute :
« J’aime bien le jeu en short-stack. Maintenant je n’ai pas droit à l’erreur. Lorsque j’avais gagné au WiPT (ndlr : Nadim a remporté le Colossus event#1 lors des WiPT 2018 au feu Cercle Clichy Montmartre), j’étais tombé à quelques blinds. Alors ça me rappelle de bons souvenirs » conclut-il dans un sourire.
Tout juste de retour du Sénégal, où il joue très régulièrement, Nadim affiche 225 000$ de gains en live à son compteur HendonMob. Bonne chance à lui pour la suite !
Nadim Hage Ali lors d’une de ses nombreuses sessions de poker au Sénégal. A noter la casquette vintage, pour ne pas dire collector. Les vrais savent…
EDIT : Quelques mains plus tard, le joueur d’origine libanaise a finalement rendu les armes…
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…