Niveau 9 – Blinds 400/800 ante 100 – 125 joueurs sur 191 entrées
Fabio Damaso en forme
Les joueurs disputent le dernier niveau avant la pause dîner d’une durée d’une heure. Parmi les hommes en forme, on retrouve le Français Eric Apikian ou le Britannique Alexander Zeligman. A l’inverse, ça commence à se tendre pour d’autres tricolores à l’instar de Cyril Mira ou Jimmy Kebe.
Fabio Damaso semble lui continuer sur son run de septembre dans ce même casino. Le Portugais, toujours aussi impressionnant de concentration, se retrouve à devoir prendre une décision compliquée.
Sur un board complet 7 9 JK 9, Fabio a misé 5 000 à la river, en premier de parole. Son adversaire, un Texan sympathique mais agressif, lui envoie son tapis pour 32 125. Et Fabio rentre dans le tank. Un long moment. Signe de respect, aucun joueur n’appelle le time, ce que certains peuvent parfois faire bien plus rapidement devant un joueur qui a tendance à abuser des réflexions longue durée. Mais Fabio sait ce qu’il fait. Méticuleusement, il refait le coup dans sa tête, imagine les pièges et les circonvolutions adverses. Ses doigts s’agitent discrètement dans les airs. Finalement, il pousse une piécette devant lui, signe que sa décision est prise et qu’il décide de ne pas croire son adversaire.
Grand bien lui en a pris car le joueur américain est dépité. Rattrapé par la patrouille et visiblement sans les papiers, il retourne en effet A Q loin derrière le A K de Fabio. La tentative de vol est lourdement sanctionnée et le Texan tombe à moins de 10 000. Le Portugais rejoint lui le haut du classement, tutoyant la barre des 100 000.
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…