Il aura fallu attendre le niveau 2 pour que les premières mains dignes de ce nom soient jouées. Les joueurs continuent de prendre leur siège au compte-goutte et on en dénombre désormais 88.
Dans le même temps se joue la table finale du Deepstack 550 euros et Sonny Franco est toujours bien en place à 8 joueurs left, avec le second stack.
Quant au Highroller à 1800 euros, il reprendra à 15 heures pour son dénouement.
Compte tenu de la faible activité aux tables du Main Event, on prendra certainement la liberté de faire quelques allers et retours entre le Salon égyptien où se tient la finale du Deepstack et le Salon Jean Bauchet, la salle principale des tournois de poker du Es Saadi où se déroule donc ce jour 1A du Main Event.
On en profite donc pour déambuler au milieu des tables, à essayer de repérer quelques têtes connues au milieu de la faune locale. Aux tables, les joueurs parlent espagnol, arabe, français. On entend également des pointes d’accent slave, souvent dans la bouche des croupiers. Ainsi, ce croupier letton, au chômage technique en attendant que sa table se remplisse suffisamment pour démarrer les hostilités, et avec qui on discute le coup. Arrivé à Marrakech directement de Thaïlande où il passait quelques jours de vacances, il s’interroge sur son lieu de villégiature la semaine prochaine, Indonésie ou Philippines. Qui a dit que le métier ne payait pas ? Le poker, ce chantre de la mondialisation next-gen.
Honneur aux dames. Saluons la présence, régulière, d’Isabel Baltazar, aux tables du Casino de Marrakech. Mon petit doigt me dit que le sac qui trône à ses côtés n’a pas été chiné au souk du matin… Bonne chance à elle !
Un vétéran du poker est également assis sur ce Main Event. Barny Boatman a le sourire. Et pour cause ! Le temps de le saluer et voilà le loustic qui en profite pour toucher deux Dames, avec brelon floppé et full turn. Sur l’As river, le vieux briscard fait la moue et encaisse un joli thin value bet, tout sourire.
Et en parlant de vieux loup de mer… Lucien Cohen (au centre) est également présent. Sans son rat, qui l’a accompagné lors de sa mythique victoire à l’EPT Deauville en 2011 pour 880 000 € !
Fabio Damaso, un des jeunes talents de la nouvelle génération de joueurs portugais, très présents à Marrakech. Fabio avait fini 3ème lors du WPT Deepstacks de septembre dernier, ici même, éliminé par le futur vainqueur le Français François Tosques.
On s’y est repris à deux fois avant d’avoir la confirmation que non il ne s’agissait finalement pas de l’Allemand Koray Aldemir…
Jetons attendent clients…
La pose est déjà sérieuse à certaines tables
Le Salon Jean Bauchet accueille les joueurs du jour 1A du Main Event
C’est au terme d’une longue finale que Yoann Kaminisky s’est finalement imposé et a décroché l’épée dédiée au gagnant de cette compétition. Peu d’observateurs auraient misé sur ce joueur discret, passé par des montagnes russes de coinflips au Day 3, et ayant frôlé à plusieurs reprises l’élimination. Il aura également bénéficié d’un étonnant play d’un short-stack à six joueurs restants, lorsqu’il relance avec K-10 offsuit, et fait coucher un short-stack (6BB) qui tenait A-10 en main…
Le fort sympathique Patrice Espinasse, qualifié lors d’un freeroll et journaliste à Midi Libre de son métier, finit runner-up, après avoir pratiqué un poker solide et plus agressif qu’on ne l’aurait imaginé. Le chipleader, Tahar Said, ainsi que le champion 2024, Jérémy Cauchard, n’auront pas réussi d’exploit, finissant respectivement 5ème et 6ème.
Il faut saluer l’excellence de l’accueil assuré par les équipes locales du Pasino Grand, ainsi que de l’organisation assumée par tout le personnel de Texapoker. Alliés à Winamax, ils ont créé un festival sans aucune fausse note, populaire et extrêmement professionnel.
L’attente a été longue, très longue puisqu’il était 1h30 matin passée lorsque que trois éliminations d’affilée ont scellé le sort des neuf survivants de la grande finale. Parmi eux, le champion 2024 WiPT, qui arrive avec le plus petit tapis, mais surtout un solide chip leader, grand habitué du live midstakes, qui aura marqué les esprits après un fold AA étrange en demie finale face à son poursuivant, le très agressif et très chanceux PL Quandalle…
Le stream de la finale est bien sûr à retrouver sur Winamax.fr à partir de 14h !
Au retour du dinner-break, toujours dix-neuf joueurs en lice, et dix éliminations à attendre pour déterminer la table finale. Parmi eux, la belle histoire continue pour les deux qualifiés freeroll des étapes live, qui jouent solidement, ainsi que pour le vainqueur de l’an dernier qui a perdu la majeure partie de son stack avant la pause contre Paul Pirès-Trigo, notamment lors d’un bluff manqué à la river avec… rien contre top-paire, pour près de 5 millions de jetons…