Patrick Bruel, Kool Shen et Grégoire à la poursuite du chipleader Ayman Zbib
Alors que les inscriptions sont ouvertes jusqu’au coup d’envoi du Jour 2 de l’EPT Deauville 2014 (5300€ – 75 puis 90 minutes – 30 000 jetons), l’affluence provisoire est de 668 joueurs soit une baisse de fréquentation par rapport à l’an passé (782 joueurs), elle même consécutive à une baisse par rapport à 2011 (892 joueurs).
Ce sont finalement 234 joueurs qui se sont présentés au Jour 1B et, après huit niveaux de 75 minutes, ils ne sont plus que 137 en lice. Avant les enregistrements tardifs, ils devraient donc être 394 sur la ligne de départ du Jour 2, mardi à partir de midi.
Les bustos ont été nombreux et nous avons perdu des joueurs comme Nicolas Cardyn, Antoine Saout, Paul Testud, Athanasios Polychronopoulos, Davidi Kitai, Erwann Pecheux, Ludovic Lacay, Vikash Dhorasoo, Jakub Michalak, Victor Choupeaux ou encore le tenant du titre, Rémi Castaignon…
Parmi les rescapés, c’est Ayman Zbib qui s’est montré le plus actif. Le Libanais, qui m’a confié être une star de la chanson dans son pays, s’est montré très agressif en début de partie pour monter un joli tapis. Il a ensuite payé un tapis à la turn avec 4,5% pour sortir Sergeii Baranov (runner-up du Main Event WSOPE 2012) et monter une tonne. Ayman a ensuite déroulé pour finir à 181k multipliant son tapis par six.
Il est suivi par l’Allemand Martin Scheilch (150k – Vainqueur de l’EPT Barcelone), le vainqueur du FPS Deauville 2014, Niels Van Leeuwen, mais aussi Joni Joukhimainen. Bien placé aussi, les Français Darko Stojanovic (vainqueur WSOPE), Florian Ribouchon, Bernard Guigon, Pierre Calamusa, Nicolas Le Floch, Omar Lakhdari mais aussi le boss de Winamax, Patrick Bruel. Patrick n’est donc pas le chanteur en lice avec le plus gros tapis… et il n’est pas non plus le dernier puisque Kool Shen (34k) et Grégoire sont à priori encore in !
Rendez-vous à l’heure du déjeuner sur les blindes 400-800 (100) pour la suite de la partie et encore toutes nos excuses pour les problèmes techniques sur le site Internet…
Natif de La Rochelle, le jeune trentenaire Simon Wiciak est passé, en quelques jours seulement, de statut de grinder anonyme à millionaire du poker live… Un miracle qui ne doit rien au hasard, l’homme ayant déjà expérimenté le haut niveau au football, avant de se lancer dans l’ingénierie et se jeter à plein temps ou presque dans le poker online. Proche d’Antoine Saout et de pas mal de joueurs français, ce fort sympathique champion a bien mérité sa victoire à Barcelone après avoir fait la course en tête pendant plusieurs jours consécutifs !
Après un deal à trois, Simon Wiciak conclut le tournoi par un « call de mutant », comme le relate le journaliste Victor Saumont pour PokerStars :
« Les deux joueurs sont au coude à coude quand intervient le dernier coup du tournoi, avec une légère avance pour le français. Au bouton, Joao Sydenstricker ouvre à 1 100 000 avec Q♥ 10♣ . De grosse blinde, Simon Wiciak demande le compte du stack de son adversaire, et prend un carton de time bank avant de 3-bet à 4 000 000 avec 5♣ 6♣ en main. C’est payé assez rapidement par le joueur brésilien.
Il y a déjà plus de 8 millions dans le pot quand tombe le flop 9♣ 5♦ 2♥ . Simon Wiciak propose une mise de continuation à 3 000 000, que Joao Sydenstricker décide de float.
Sur la turn 4♠ , Simon Wiciak checke et voit son adversaire miser tout petit, 3 500 000. Avec un tirage quinte en plus de sa deuxième paire, le français check/call.
La river est un 9♥ , plutôt une bonne carte pour la main du français. Il checke à nouveau et le joueur brésilien s’engouffre en envoyant son tapis pour 19 375 000.
Grosse réflexion chez le français qui sent qu’il y a un loup dans cette histoire. Il réfléchir longuement, se levant pour compter le stack de son adversaire. Il observe Joao Sydenstricker, recompte son tapis, lâche un jeton temps sur la table. Puis, un autre. Au bout de trente secondes à observer son adversaire qui tente de maintenir sa poker face, Simon Wiciak annonce “I call” pour un call de mutant. Dépité, Joao Sydenstricker révèle son bluff et Simon Wiciak peut lâcher un cri de soulagement en allant rejoindre son rail pour célébrer.«
Ce n’est pas le joueur français le plus connu ni le plus attendu, et pourtant, l’ancien vainqueur de l’EPT Deauville (un exploit) vient de doubler la mise en raflant le plus gros tournoi jamais organisé par PokerStars en live : près de 7400 entrées, en Espagne, et un gain fou de 676 000€ pour un buy-in de 1100€.
Celui qui avait déjà fait beaucoup parler de lui pour sa conduite à table il y a douze ans à l’EPT —on classera, pudiquement, le champion dans le rang des livetard « expressifs »— a en tout cas le mérite de persévérer dans la victoire, cette fois sans son rat en plastique légendaire dans la photo du vainqueur. Le joueur, en effet, était entre autres dératiseur et en avait profité, à l’époque, pour faire la promotion de son entreprise qui ne connaît pas la crise.
Estrellas Barcelona 2023 Main Event final table results:
1st – Lucien Cohen, France, €676,230
2nd – Ferdinando D’Alessio, Belgium, €415,320
3rd – Petros Karadimos, Greece, €294,620
4th – Danilo Velasevic, Serbia, €232,090
5th – Ankit Ahuja, India, €177,810
6th – Avihai Smadga, Israel, €136,850
7th – Parker Talbot, Canada, PokerStars Ambassador, €105,590
8th – Igor Kaufman, Israel, €81,230
Avec plus du quart de participants, le contingent français avait de quoi rêver grand à l’EPT Monte-Carlo ! Deux joueurs hexagonaux s’étaient d’ailleurs hissés en table finale, et pas des moindres : le pro Unibet Arnaud Enselme, ainsi que Samy Boujmala.
Finissant respectivement 6ème et 5ème pour de beaux gains à six chiffres, nul doute que leur bankroll sera bien heureuse de cette embellie, mais la déception reste de mise puisque c’est le Canadien Mike Watson, favori autoproclamé de la finale qui remporte près de 750 000€ après un deal en heads-up avec l’Allemand Leonard Maue.