Mais qu’est-ce qui fait courir Isildur1, se demandaient pendant tout l’été les joueurs high-rollers à Las Vegas ? L’adrénaline ? Assurément. L’argent ? Peut-être. La gloire ? Sûrement pas. Il faut dire que la « saga Isildur1 » est très représentative de ce qu’est devenu le poker à l’ère internet : des anonymes, tout juste majeurs, manipulent des centaines de milliers de dollars —voire des millions— à coup de clics de souris, se recavent de banque virtuelle à banque virtuelle, et jouent leurs tapis comme on pourrait « tout envoyer » dans un jeu vidéo.
Pourtant, la réalité financière existe. Et si les tables « nosebleed » (littéralement : où coule à flot l’argent) de cash-game chez FullTilt Poker regorgent d’une bande de high-rollers prêts à s’engager sur des tirages en Pot Limit Omaha dans des pots de plus d’un millions de dollars, les joueurs qui se « brokent » sont légion. Bien sûr, le prélèvement sur ces tables n’est que minime (contrairement aux petites limites où les grinders doivent à tout prix battre le prélèvement des opérateurs en ligne) car « cappé » (limité, donc) très bas. Mais la variance, à ces hauteurs de mises (au dessus des tables 50-100$ en No Limit Hold’Em ou 400-800$ en Pot Limit Omaha Hi ou Hi-Lo), fait mal… très mal !
Isildur1 est « né » électroniquement il y a près d’un an. En quelques semaines seulement, il a ravagé la planète high-stakes, infligeant des pertes de plus de 4 millions de dollars au petit génie du moment (et qui reste, jusqu’ici, toujours intouchable), Tom « durrr » Dwan. Mais si Dwan a vite révélé son visage angélique et quasi-adolescent au monde entier en apparaissant dans des publicités télévisées (Full Tilt) et des cash-games comme ‘High Stakes Poker’ sur GSN ou ‘Poker After Dark’ sur NBC, Isildur1 a voulu rester anonyme. Une sorte de « Daft punk » du poker, un joueur qui voudrait rester sans visage, se fondant dans l’anonymat des pseudos et des avatars des plus grosses tables.
L’annonce, ce 7 décembre, de l’entrée d’Isildur1 dans la « Team Pro » Pokerstars aurait pu faire changer beaucoup de choses. Comment, à l’ère des médias, cristalliser aussi fortement l’attention sans donner une identité visuelle à un pseudonyme ? Car beaucoup ont fait des paris sur l’identité du joueur, et le vote majoritaire se dirige vers Viktor Blom, jeune suédois high-rollers, finaliste muet des WSOP-Europe cet automne à Londres, et communicant quasi-autiste quant à sa véritable identité.
Pourtant, rien ne laisse transparaître l’identité réelle d’Isildur1 dans le sponsoring de PokerStars. Car, dans le monde du online, l’avatar et la courbe « Sharkscope » sont bien plus importants que la réalité tangible. A voir, cependant, si le géant des poker-rooms online jouera le jeu très longtemps et ne vendra pas l’exclusivité le jour où Isildur1 signera une performance… en live.
La rentrée est intense pour les équipes de Texapoker avec un mois d’octobre qui s’annonce tout autant chargé. Tout commencera par un Texapoker Millenium jusqu’au 6 octobre au Club Circus Paris avec un tournoi principal à 1 000€. Trois journées de départ sont au programme avec 50 000 jetons remis aux joueurs à faire fructifier sur des niveaux de 60 minutes aux Jours 1 et 2 puis 75 minutes aux Jours 3 et final.
Les équipes de Texapoker prendront ensuite la direction du Pasino Grand La Tour-de-Salvagny pour le France Poker Open par PMU.fr au 8 au 13 octobre (Main Event à 600€) avec en parallèle un Hendaye Poker Tournament et son Main Event à 340€ du côté du Pays Basque, au Casino d’Hendaye.
Retour ensuite dans la Capitale pour le WPT Prime au Club Circus Paris du 14 au 28 octobre. Une trentaine de tournois seront proposés avec en fil rouge le WPT Prime à 1 100€ et ses 5 journées de départ dès le mercredi 23 octobre (stack revu à la hausse à 50 000 jetons, à faire fructifier sur des niveaux de 40 puis 60 minutes).
Enfin, les plus petites bankrolls prendront la direction du Pasino de La Grande-Motte pour le MegaPoker Festivalpar PMU.fr à 250€ du 15 au 20 octobre.
Les rendez-vous du mois d’octobre :
*Texapoker Millenium 1er au 6 octobre Club Circus Paris
*FPO 8 au 13 octobre Pasino Grand La Tour-de-Salvagny
*Hendaye Poker Tournament 9 au 13 octobre Casino d’Hendaye
*WPT Prime 14 au 28 octobre Club Circus Paris
*MegaPoker Festival 15 au 20 octobre Pasino La Grande-Motte
Plus d’informations et réservations sur Texapoker.net
Des buy-in abordables, des goodies, des tickets live et online remportés et une bonne humeur générale : la première édition du Grand Prix ParionsSport en ligne, organisée par Texapoker, s’est achevée ce dimanche au Casino Impérial d’Annecy. Avec des buy-in compris entre 100€ et 600€, le festival promettait une accessibilité à tous.
Le Main Event à 300€ a réuni 237 entrants et c’est Benjamin Burtin qui s’est imposé pour 13 000€ devant le qualifié ParionsSports en ligne Adrien Ryvol (runner-up, 8 205,20€) et Thibaut Bailly Basin (3e, 5 450€).
ParionsSport en ligne et Texapoker donnent d’ores et déjà rendez-vous pour les prochaines éditions au Pasino Grand à Aix-en-Provence du 26 novembre au 1er décembre puis au Club Circus Paris du 17 au 22 décembre.
Résultats Table finale Main Event 300€ Grand Prix Annecy 2024/ Prizepool 59 155,20€ / 237 entrants / 35 ITM
Vainqueur Benjamin Burtin 13 000€
Runner-up Adrien Ryvol 8 205,20€
3e Thibaut Bailly Basin 5 450€
4e Hugo Goyet 3 850€
5e Pierre Basile 2 850€
6e Fabrice Gatto 2 210€
7e Thomas Tachdjian 1 810€
8e Mickael Gorisse 1 510€
9e Dorian Henry 1 310€
Les résultats complets du festival sur Texapoker.net
C’est reparti pour s’équilibrer entre joueurs lorsqu’Aliosha Staes, qui avait un peu pris du champ, shove paire de 9 et tombe sur paire de rois chez Timothé Labassa qui double à 20 BB, pour 31 pour Staes, et 20 pour Hammann.
Comme les niveaux continuent de se rapprocher (25-22-17), les joueurs décident de faire une pause pour rediscuter d’un deal éventuel. Le directeur du tournoi propose une distribution 61K pour Staes, 59K pour Hammann, et 55K pour Labassa, mais finalement les joueurs refusent et le jeu reprend.
Une main intéressante se déroule entre Staes et Hamman, relancée par Staes en petite blind et payée par Hammann. Le flop vient 7-6-10, Staes mise 1,2M et Hammann le suit pour aller voir un turn qui est un autre 6. Staes checke et Hammann mise 3M. C’est au tour de Staes de coller et de checker sur un As à la river. Hamman met 5,8M et Staes paye : 10-5 contre 10-9, et ça partage.
Soudain une main qui sonne comme un éclair dans un ciel sans nuage : tapis de Labassa avec J-10 de carreau et Staes paye immédiatement avec paire de rois. On croit à l’élimination de Labassa mais il trouve deux 10 au board pour doubler à 38M. Staes est amoché à 9,2M (7,7BB)
Labassa a fait preuve de talent et aussi de chance, ce qui est encore plus important (Photo Winamax)
Staes envoie à tapis le coup d’après puis qui trappe Hammann (ou bluffe avec talent) sur un board 7-K-7-As-6 en envoyant à tapis sur une petite mise river de Hammann qui semble sans conviction. Il part à tapis et Hammann montre une paire de 8 qu’il folde. Staes revient à 18M, puis 23M en envoyant sans peur à all-in autant qu’il peut. Un de ses amis du rail belge lui dit « d’aller chercher le loyer ».
Eh bien c’est ce qu’il semble faire le coup d’après en rendant la monnaie de sa pièce à Labassa : il shove As-2 contre As-roi, et fait deux 2 au board ! Il double à 48 et laisse Labassa exsangue (8M).
Hammann ne bouge pas depuis un moment à 20M. Il essaye de mettre la pression à Labassa sur le coup suivant mais il est payé immédiatement avec As-8. Son J-2 fait pâle figure, Labassa prend le coup et double à 15M. Hammann est à 13.
Staes et Hammann (Photo Winamax)
Le coup suivant, Hammann part à tapis, Labassa paye sans trop hésiter, et Staes, au terme d’une longue réflexion, décide de suivre. K-J de pique pour Hammann, As-J de coeur pour Labassa, K-Q off pour Staes. Le flop vient 8-9-10 avec 2 trèfles, la turn est un 5 de pique qui ouvre énormément d’outs pour Hammann mais le 9 de carreau final le renvoie chez lui. La question se pose de savoir s’il regrettera d’avoir fait capoter un deal deux fois. Il touche néanmoins 43000 euros pour sa peine.
Labassa en gagnant ce coup monstrueux remonte à 44M (29BB), Staes est à 30 (22BB). Il y a une nouvelle proposition de deal avant de lancer le heads-up, avec 70k, 66k et 15k laissés à la gagne, mais il est une refusé encore une fois pour prolonger le plaisir. Il est 2h du matin. Les niveaux vont désormais être de 20 minutes.
Labassa met la pression dès le premier coup et fait monter l’écart à 20M avec une relance préflop et un parpaing au flop 6-3-8. Il ne laisse pas Staes respirer pendant les coups suivants, shovant ou misant post-flop pour le faire jeter ses cartes. Staes flat une nouvelle fois du bouton, Labassa part all-in avec As-5 et Staes paye debout sur la table avec As-roi et repasse en tête 32BB contre 22BB. Tout est encore possible !
Staes attaque fort un coup avec une mise à 3,1M préflop, 3M au flop et 8M au turn sur un board Q-4-10-8 et Labassa finit par jeter après une longue hésitation, passant à la moitié du tapis de son adversaire.
Et c’est fini ! Sur le coup suivant, Staes checke quand Labassa complète du bouton. Le flop vient 6-4-7 rainbow. Labassa mise 1,6M. Staes met un long moment à tribet à 4,9M. Labassa prend presque autant de temps pour annoncer all-in et Staes snap-call. K-7 pour Labassa, et 8-5 et quinte max pour Staes. Il faut au Français deux runner-runner pour espérer faire full et s’en sortir mais l’As du turn met fin à tous ces espoirs.
Labassa sort avec 62K euros, Staes avec 90k. Félicitations à lui ! Et merci à Winamax pour ce magnifique événement à Bratislava qui a tenu toutes ses promesses !