Après des débuts ralentis par la crise sanitaire, la scène poker parisienne est devenue l’une des plus actives en Europe. Les tables de cash-game ne désemplissent pas, avec une offre large qui attire un écosystème complet de joueurs débutants et de tables plus confirmées, où la flambe est de mise. Si le Club Circus et le Club Montmartre sont connus pour leurs tournois, très fréquentés, trois clubs des Champs-Élysées proposent une offre variée de cash-game. Parmi eux, le Club Pierre Charron se démarque : rencontre.
SERGE GRAZIANI, LE VISAGE DU CASH-GAME À PARIS Figure incontournable du poker parisien depuis près de vingt ans déjà, Serge Graziani est un modèle de probité et d’accueil, assurant une expérience joueur optimale à tous ceux qui fréquentent les parties de cash-game. MCD en charge de la salle poker du Club Pierre Charron, il répond à nos questions, avant de prendre son service du soir…
Quel a été votre parcours dans le monde du cash-game ?
J’ai fait dix ans à l’ACF, de 2004 à 2014. J’ai commencé en tant que croupier poker, puis chip runner, puis assistant floor et enfin floor. J’ai rejoint le Club Pierre Charron dès l’ouverture. Embauché à l’automne 2019, j’étais déjà présent pour la formation croupiers. Le cash-game m’a toujours énormément plu, c’est une préférence personnelle, et j’ai voulu continuer à creuser dans cet univers. Ce que j’aime le plus, c’est construire de belles parties… Au Club Pierre Charron, je peux mettre toute mon expérience au service des joueurs.
Qu’est-ce qui selon vous fait la force de l’offre cash-game du Club Pierre Charron ?
Indéniablement, nous proposons l’offre la plus large puisque nous commençons avec des 1-2 NLHE (minimum 100 €, jusqu’à 500 €) et que le CPC est le seul à en proposer à Paris. Puis nous avons des 2-4 NLHE (200 € buy-in minimum, pas de maximum), des 5-5 NLHE (300 € minimum, pas de maximum) et enfin des 5-10 NLHE (500 € minimum, pas de maximum) et bien sûr nous ouvrons de grosses tables plusieurs fois par semaine… En Omaha, l’essentiel des tables de la capitale se jouent chez nous. Nous tournons avec une 2-4 PLO (200 € minimum, pas de maximum) puis une 5-10 PLO car une 5-5 seraittrop proche en termes d’enjeux… Nous proposons très régulièrement une 10-20 PLO et même des 20-40 PLO qui sont très actives !
Au-delà de l’organisation du WPTDeepStacks Paris 2020 au Palais des Congrès, pourquoi le CPC est-il réputé pour le poker, d’après vous ?
C’est un subtil mélange, entre l’historique et le savoir-faire de l’équipe de direction. Ce sont tous des professionnels ayant oeuvré dans différents cercles de jeux et casinos, à Paris et à l’international. La présence, par exemple, du duo Pascal Rolin (directeur responsable) et Julien Biagué (directeur des jeux) insuffle une vraie passion pour le jeu. Mathieu Biagué (directeur de la caisse) et toute l’équipe de MCD, des personnes chevronnées et respectées, rassurent les joueurs. Quant à Gregory Benac, notre président, il éprouve tout ce qui est fait au Club avec l’oeil intraitable du joueur. Plus généralement, tous les membres de l’équipe connaissent à la fois les joueurs et leurs attentes, et l’écoute permanente de tout le staff permet un service optimal. Côté technologie, le parcours digital des joueurs leur permet de s’inscrire de manière très simple, et de suivre en temps réel le temps d’attente aux tables. Quant au matériel de jeu, l’équipement RFID de toutes les tables et jetons nous différencie
très nettement des autres clubs.
Quelle est la typologie de joueurs ?
Elle a changé avec le temps, et on retrouve une moitié de joueurs « historiques » de la scène parisienne, notamment à l’Omaha, ainsi qu’une autre moitié constituée de joueurs plus jeunes, venant du tournoi. La mode du poker existe toujours, l’écosystème de joueurs se renouvelle constamment. Avec les plus jeunes joueurs, il faut parfois une approche presque éducative, et bien leur expliquer que pour le plaisir de tous, un club est différent d’une partie entre amis. Il faut préciser les règles si nécessaire, être à la fois ferme et pédagogique. Cela se passe d’ailleurs très bien tout le temps. La preuve, c’est que tous les joueurs de tournois parisiens, quand ils ont fini leur compétition dans un autre établissement, viennent principalement chez nous pour jouer au cash-game.
Racontez-nous : les grosses parties sont-elles revenues à Paris ?
Nous sommes ravis de voir revenir les grosses parties, surtout en Omaha, car elles sont passionnantes. On leur dédie une salle privée, avec un chef dédié, et aussi boissons et nourriture offertes depuis la cuisine du restaurant, qui est très cotée. Le service est préférentiel, avec les croupiers les plus aguerris et les plus rapides, ce qui sécurise et fluidifie la partie. Ce qui est passionnant dans ce type de parties, c’est que des coups incroyables s’y jouent : trois personnes à tapis, un pot de plus de 8 000 € et au final, même en Omaha 4, avec un flop doté d’énormément de tirages… c’est une doublette qui donne la main à la meilleure paire, avec une paire de 10 ! En tant que spectateur, c’est toujours très étonnant. Les masses bougent vite, et l’action ne freine jamais. Ça dépend aussi évidemment des joueurs présents, qui font l’identité et la dynamique à la table. Les options sont déposées presque un coup sur deux afin d’enflammer la partie, et le pot moyen est aux alentours de 1 500 €, avec parfois de gros pots à 15 000 ou 20 000€ selon le nombre de joueurs encore dans le coup. Il n’y a pas si longtemps, sur une 20-40 PLO, on a vu un pot à 24 000 € avec de beaux jetons jaunes à 1 000 € au milieu du tapis… Et comme le pot est capé, le
prélèvement est très raisonnable ! Notre volonté est d’avoir ce genre de tables qui durent, pour le plus grand plaisir de tous. Pour toutes nos équipes, c’est une fierté et un plaisir de proposer ces parties-là.
LA TECHNOLOGIE AU COEUR DE L’EXPÉRIENCE JOUEUR
Avec la technologie SMART RFID, le Club Pierre Charron assure aux joueurs de cash-game une fluidité des parties ainsi qu’un environnement de jeu de la meilleure qualité. Rencontres croisées avec Christophe Leparoux, vice-président exécutif, ventes & marketing de GPI France, partenaire du CPC et Ziad Farhoud, directeur des opérations en charge des technologies du Club Pierre Charron.
Quelle est l’activité de la société GPI ?
Christophe Leparoux : Depuis 1925, GPI (alors Bourgogne & Grasset) produit et commercialise des jetons et plaques pour les casinos du monde entier. Dès son origine, les technologies innovantes développées par la société lui ont permis de fabriquer des produits de haute sécurité garantissant aux casinos une protection optimale contre les risques de contrefaçon. Les jetons et plaques constituent en effet la « monnaie » des établissements de jeux et protéger leur intégrité est essentiel. Au fil des décennies GPI, au-delà de son procédé de fabrication confidentiel et intrinsèquement très sécurisé, a donc mis au point divers éléments sécuritaires incorporés à ses produits : encres UV, marquage infrarouge, hologrammes, encres secrètes, etc. Plus récemment, GPI a renforcé sa place de leader mondial avec l’intégration de la technologie RFID qui s’impose aujourd’hui comme un standard dans l’industrie des jeux de table.
En quoi consiste le SMART RFID ?
CL : SMART RFID consiste en l’intégration d’une puce RFID 13,56 MHz ou tag à l’intérieur du jeton sans que ses caractéristiques et performances soient altérées. Chaque jeton possède alors sa propre identité sous la forme d’un numéro de série unique, infalsifiable et non reproductible, protégé par diverses méthodes de codage et d’encryptage de données. En complément, une large gamme de lecteurs permet de déployer la technologie sous différentes formes, partout dans le casino, alors qu’une suite logicielle développée par GPI permet d’authentifier et de valider les tags et de suivre et contrôler les flux des jetons. Lorsque les jetons sont placés sur une antenne dissimulée sous le tapis de la table, dans une encaisse, au comptoir de la caisse ou dans la réserve, les jetons sont reconnus et identifiés dans la base de données dédiée du club/casino. Apparaissent alors instantanément le nombre et la valorisation totale des jetons lus ainsi que la répartition par valeurs. La technologie RFID utilisée par GPI permet une lecture en 3D de plusieurs milliers de jetons à la fois et de manière instantanée. Les données ainsi collectées en différents points du casino (tables, caisses, réserve, coffre…) permettent l’authentification des jetons, l’inventaire en temps réel, le suivi des transactions, de la performance des tables, des parties et offrent des outils statistiques jusqu’alors indisponibles pour les jeux de table traditionnels.
Dans quels domaines la technologie RFID est-elle présente pour le Club Charron ?
CL : Plusieurs clubs parisiens ont adopté notre technologie SMART RFID tels que le Club Circus et le Paris Élysées Club, mais le Club Pierre Charron a été un réel précurseur, principalement avec l’application Poker-RFID. Dès l’origine du projet, l’équipe de direction a parfaitement compris l’intérêt d’intégrer la RFID à sa dotation de jetons et nous avons développé un réel partenariat pour déployer cette technologie aux caisses mais également sur l’ensemble des tables de cash-game et de jeux traditionnels. Le Club Pierre Charron est assurément aujourd’hui l’un des établissements européens le plus avancés dans l’exploitation de la RFID.
En quoi l’apport technologique de GPI améliore-t-il l’expérience joueur (cash-game) au Club Charron ?
Ziad Farhoud : L’apport de la technologieSMART RFID au poker cash-game est indéniable. Elle permet une telle traçabilité qui apporte plus de sécurité pour les joueurs et l’établissement. En effet, les pots sont calculés automatiquement et en continu. Les prélèvements obligatoires sont également automatisés, le risque d’erreur est considérablement réduit. Surtout, les joueurs le voient bien, le nombre de mains par heure est décuplé, le jeu est fluidifié et accéléré. Cette technologie améliore également la convivialité avec l’affichage des montants et des données statistiques des pots, des prélèvements et des gains : autant d’informations intéressantes dans une partie. Le RFID de GPI fait partie d’un ensemble de technologies qui constituent notre parcours digital complet, développé et exploité en exclusivité par le Club Pierre Charron. Ainsi c’est toute la gestion du poker qui est simplifiée pour offrir un parcours « sans coutures » aux clients. De l’entrée dans l’établissement jusqu’à l’inscription en table ou le changement de siège, en passant par la caisse et la mise en banque des jetons. Et ça change tout !
La rentrée est intense pour les équipes de Texapoker avec un mois d’octobre qui s’annonce tout autant chargé. Tout commencera par un Texapoker Millenium jusqu’au 6 octobre au Club Circus Paris avec un tournoi principal à 1 000€. Trois journées de départ sont au programme avec 50 000 jetons remis aux joueurs à faire fructifier sur des niveaux de 60 minutes aux Jours 1 et 2 puis 75 minutes aux Jours 3 et final.
Les équipes de Texapoker prendront ensuite la direction du Pasino Grand La Tour-de-Salvagny pour le France Poker Open par PMU.fr au 8 au 13 octobre (Main Event à 600€) avec en parallèle un Hendaye Poker Tournament et son Main Event à 340€ du côté du Pays Basque, au Casino d’Hendaye.
Retour ensuite dans la Capitale pour le WPT Prime au Club Circus Paris du 14 au 28 octobre. Une trentaine de tournois seront proposés avec en fil rouge le WPT Prime à 1 100€ et ses 5 journées de départ dès le mercredi 23 octobre (stack revu à la hausse à 50 000 jetons, à faire fructifier sur des niveaux de 40 puis 60 minutes).
Enfin, les plus petites bankrolls prendront la direction du Pasino de La Grande-Motte pour le MegaPoker Festivalpar PMU.fr à 250€ du 15 au 20 octobre.
Les rendez-vous du mois d’octobre :
*Texapoker Millenium 1er au 6 octobre Club Circus Paris
*FPO 8 au 13 octobre Pasino Grand La Tour-de-Salvagny
*Hendaye Poker Tournament 9 au 13 octobre Casino d’Hendaye
*WPT Prime 14 au 28 octobre Club Circus Paris
*MegaPoker Festival 15 au 20 octobre Pasino La Grande-Motte
Plus d’informations et réservations sur Texapoker.net
Des buy-in abordables, des goodies, des tickets live et online remportés et une bonne humeur générale : la première édition du Grand Prix ParionsSport en ligne, organisée par Texapoker, s’est achevée ce dimanche au Casino Impérial d’Annecy. Avec des buy-in compris entre 100€ et 600€, le festival promettait une accessibilité à tous.
Le Main Event à 300€ a réuni 237 entrants et c’est Benjamin Burtin qui s’est imposé pour 13 000€ devant le qualifié ParionsSports en ligne Adrien Ryvol (runner-up, 8 205,20€) et Thibaut Bailly Basin (3e, 5 450€).
ParionsSport en ligne et Texapoker donnent d’ores et déjà rendez-vous pour les prochaines éditions au Pasino Grand à Aix-en-Provence du 26 novembre au 1er décembre puis au Club Circus Paris du 17 au 22 décembre.
Résultats Table finale Main Event 300€ Grand Prix Annecy 2024/ Prizepool 59 155,20€ / 237 entrants / 35 ITM
Vainqueur Benjamin Burtin 13 000€
Runner-up Adrien Ryvol 8 205,20€
3e Thibaut Bailly Basin 5 450€
4e Hugo Goyet 3 850€
5e Pierre Basile 2 850€
6e Fabrice Gatto 2 210€
7e Thomas Tachdjian 1 810€
8e Mickael Gorisse 1 510€
9e Dorian Henry 1 310€
Les résultats complets du festival sur Texapoker.net
C’est reparti pour s’équilibrer entre joueurs lorsqu’Aliosha Staes, qui avait un peu pris du champ, shove paire de 9 et tombe sur paire de rois chez Timothé Labassa qui double à 20 BB, pour 31 pour Staes, et 20 pour Hammann.
Comme les niveaux continuent de se rapprocher (25-22-17), les joueurs décident de faire une pause pour rediscuter d’un deal éventuel. Le directeur du tournoi propose une distribution 61K pour Staes, 59K pour Hammann, et 55K pour Labassa, mais finalement les joueurs refusent et le jeu reprend.
Une main intéressante se déroule entre Staes et Hamman, relancée par Staes en petite blind et payée par Hammann. Le flop vient 7-6-10, Staes mise 1,2M et Hammann le suit pour aller voir un turn qui est un autre 6. Staes checke et Hammann mise 3M. C’est au tour de Staes de coller et de checker sur un As à la river. Hamman met 5,8M et Staes paye : 10-5 contre 10-9, et ça partage.
Soudain une main qui sonne comme un éclair dans un ciel sans nuage : tapis de Labassa avec J-10 de carreau et Staes paye immédiatement avec paire de rois. On croit à l’élimination de Labassa mais il trouve deux 10 au board pour doubler à 38M. Staes est amoché à 9,2M (7,7BB)
Labassa a fait preuve de talent et aussi de chance, ce qui est encore plus important (Photo Winamax)
Staes envoie à tapis le coup d’après puis qui trappe Hammann (ou bluffe avec talent) sur un board 7-K-7-As-6 en envoyant à tapis sur une petite mise river de Hammann qui semble sans conviction. Il part à tapis et Hammann montre une paire de 8 qu’il folde. Staes revient à 18M, puis 23M en envoyant sans peur à all-in autant qu’il peut. Un de ses amis du rail belge lui dit « d’aller chercher le loyer ».
Eh bien c’est ce qu’il semble faire le coup d’après en rendant la monnaie de sa pièce à Labassa : il shove As-2 contre As-roi, et fait deux 2 au board ! Il double à 48 et laisse Labassa exsangue (8M).
Hammann ne bouge pas depuis un moment à 20M. Il essaye de mettre la pression à Labassa sur le coup suivant mais il est payé immédiatement avec As-8. Son J-2 fait pâle figure, Labassa prend le coup et double à 15M. Hammann est à 13.
Staes et Hammann (Photo Winamax)
Le coup suivant, Hammann part à tapis, Labassa paye sans trop hésiter, et Staes, au terme d’une longue réflexion, décide de suivre. K-J de pique pour Hammann, As-J de coeur pour Labassa, K-Q off pour Staes. Le flop vient 8-9-10 avec 2 trèfles, la turn est un 5 de pique qui ouvre énormément d’outs pour Hammann mais le 9 de carreau final le renvoie chez lui. La question se pose de savoir s’il regrettera d’avoir fait capoter un deal deux fois. Il touche néanmoins 43000 euros pour sa peine.
Labassa en gagnant ce coup monstrueux remonte à 44M (29BB), Staes est à 30 (22BB). Il y a une nouvelle proposition de deal avant de lancer le heads-up, avec 70k, 66k et 15k laissés à la gagne, mais il est une refusé encore une fois pour prolonger le plaisir. Il est 2h du matin. Les niveaux vont désormais être de 20 minutes.
Labassa met la pression dès le premier coup et fait monter l’écart à 20M avec une relance préflop et un parpaing au flop 6-3-8. Il ne laisse pas Staes respirer pendant les coups suivants, shovant ou misant post-flop pour le faire jeter ses cartes. Staes flat une nouvelle fois du bouton, Labassa part all-in avec As-5 et Staes paye debout sur la table avec As-roi et repasse en tête 32BB contre 22BB. Tout est encore possible !
Staes attaque fort un coup avec une mise à 3,1M préflop, 3M au flop et 8M au turn sur un board Q-4-10-8 et Labassa finit par jeter après une longue hésitation, passant à la moitié du tapis de son adversaire.
Et c’est fini ! Sur le coup suivant, Staes checke quand Labassa complète du bouton. Le flop vient 6-4-7 rainbow. Labassa mise 1,6M. Staes met un long moment à tribet à 4,9M. Labassa prend presque autant de temps pour annoncer all-in et Staes snap-call. K-7 pour Labassa, et 8-5 et quinte max pour Staes. Il faut au Français deux runner-runner pour espérer faire full et s’en sortir mais l’As du turn met fin à tous ces espoirs.
Labassa sort avec 62K euros, Staes avec 90k. Félicitations à lui ! Et merci à Winamax pour ce magnifique événement à Bratislava qui a tenu toutes ses promesses !