Portraits / Interviews
Antony Lellouche, le sage du poker
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5 ans agoon
En pantalon à motifs africains, en forme physique inédite, un large sourire au lèvre qui barre son visage bronzé par le soleil sénégalais, Antony Lellouche est transfiguré. Cet ancien pilier du Team Winamax, idole de toute une génération de champions français —qui inclut des personnalités aussi fortes et attachantes que Fabrice Soulier—, a disparu de la scène poker depuis près de cinq ans. Sa dernière performance ? Une table finale aux WSOP en 2014 et puis… rien. Quelques places payées au casino Terrou-bi, bien sûr, sa deuxième maison au Sénégal, mais autrement aucune trace de ce pilier du cash-game qui a préféré prendre les chemins de traverse plutôt que de continuer dans le poker médiatique. Alors qu’il passait à Paris il y a quelques semaines, il s’est confié en exclusivité à Poker52.
Comment vous étiez-vous décidé à changer de vie et partir au Sénégal ?
Je suis passé pour la première fois au Sénégal il y a sept ans environ, pour jouer au quotidien en cash-game, suite à la fermeture des cercles de jeu et un petit souci judiciaire causé par une partie privée que je fréquentais. En gros, on me prenait pour un organisateur alors que je ne faisais que connaître les joueurs. J’ai été condamné à du sursis, mais j’ai fait appel, et c’est encore en cours. L’organisateur a pris deux ans, sans mandat de dépôt, en première instance, je crois… C’était l’équivalent d’une belle table à 1000€ parisienne, mais ça jouait beaucoup. Au Sénégal, il y a une grosse communauté libanaise francophone ici, qui joue depuis plusieurs générations au Sénégal, et ils m’ont proposé de rejoindre la partie qui se tenait dans un casino de Dakar. J’y suis resté de plus en plus, pour m’installer depuis trois ans sur place. J’y ai monté deux business en parallèle, l’un dans l’agro-alimentaire —qui a fermé— et l’autre dans le digital, avec un bouquet satellite pour les habitants. Ma vie a changé : on joue de 15h à 20h, avec des hommes d’affaire, avec des écarts plus raisonnable, de 7 à 8000€ environ. Tout est particulièrement safe, sans triche, sans stress…
Quels autres pays aviez-vous été visiter avant de vous fixer là-bas ?
J’avais été voir à Barcelone, dans les pays de l’Est ou au Maroc, mais c’est pénible quand je ne connais personne et qu’on ne parle pas ma langue. Quand on ne parle ni anglais, ni français, c’est ennuyeux car moi j’adore parler à table, c’est aussi un moment social. Au Sénégal, lorsqu’il y a des évènements en plus, pas mal d’étrangers passent par le pays et il se monte des PLO 15-30 qui sont très actives. On fait du mixed-game au quotidien, et même si je suis gagnant, je suis heureux que le niveau général de nos parties se soit élevé, notamment grâce à moi. Ca me fait plaisir, même si je gagne moins !
La réouverture des clubs de jeu à Paris, cela vous concerne ?
J’avoue qu’au vu du rake et des soucis pour caver en liquide, avec une calculette au milieu de la table, ça ne fera pas rechanger de vie ! (rires) J’y passerai, bien sûr, pour voir, mais pour « travailler » comme je le fais au quotidien, je n’ai pas trouvé mieux que le Sénégal… Et puis, aussi, quand je passe à Paris, j’ai tous mes amis, je n’ai pas envie de jouer. Surtout que, même si j’adore Dakar, la ville n’est pas non plus géniale…
Quelle est votre journée type à Dakar ?
Je me lève tôt, je travaille le matin sur mes projets, je déjeune depuis la terrasse de mon appartement, qui doit avoir la plus belle vue de Dakar, et ensuite petite sieste, et je vais jouer de 15h à 20h. Je rentre, et je fais du sport. Une vie saine, quoi ! (rires)
Est-ce que vous regrettez parfois la vie d’équipe que vous aviez connue avec le Team Winamax ?
C’était une époque géniale de ma vie, mais je ne regrette pas à proprement dire car j’ai toujours été un solitaire et j’étais un peu plus âgé que mes coéquipiers. Je ne suis pas un brainstormer du poker. Cela ne me manque pas mais j’ai adoré toutes ces années.
Et le poker de tournoi ?
Cela fait deux ans que Las Vegas me travaille… En tant que tournois WSOP, je veux dire. Il y a deux ans, j’ai été empêché, et cette année, j’ai eu trop de travail, mais en 2020, je compte bien y revenir dans les meilleures conditions physiques et le faire à fond, pour quarante tournois. Je ne veux pas regretter d’avoir été mal préparé. Je me donne un an pour travailler là-dessus : physiquement, bien sûr, mais aussi la technique poker, car en Texas Hold’Em, j’ai vraiment perdu. J’ai des lacunes dans des tranches de blindes, comme de 20 à 35 blindes, et je veux régler cela avec un coach. Je connais plein de joueurs, donc j’ai le choix… Je peux demander à mon ami Idriss Ambraisse de me trouver un joueur online, car il connaît bien le milieu. Je ne joue plus du tout, car je n’avais pas le temps d’y travailler et que je ne veux pas utiliser de trackers, parce que je n’ai simplement pas envie d’apprendre ça ! (rires)
Cela implique quelle bankroll de partir aux WSOP ?
Environ 100 000$, parce que la première année, je ne vais pas jouer le Player’s Championship, ni les tournois les plus coûteux. Surtout que cela fait des années que je n’ai plus joué à des jeux de Limit… Je suis un peu rouillé. Les Hi-Lo et le Pot Limit, je suis serein, mais les Limit technique comme le Razz, le Stud ou les Triple-Draw, il faut que je réétudie cela… Quant au cash-game, peut-être irai-je en 150-300 Limit, pour me refaire un peu de technique.
Pourquoi cette envie de retourner dans ce milieu des tournois ?
Cela ne me manque pas mais j’ai un sentiment d’inachevé ! J’ai encore quelque chose à faire… une sorte de come-back, pour moi-même ! (rires) Si la première année, je cartonne, je décroche un bracelet et que je me prouve que j’ai encore un beau niveau, alors je serai vraiment heureux. Les six ans passés en cash-game me lassent un peu, et j’ai envie de nouveaux défis. J’avais arrêté d’être sponsorisé par la meilleure room possible car je voulais être libre, et ne pas travailler en plus du poker, donc je pense que j’irai sans logo à Las Vegas !
Vous jouez encore souvent au Maroc ?
Cela fait six ans ou presque que je n’y suis pas allé… Je jouais surtout où étais Roger Hairabedian, je l’ai suivi un peu, et ensuite comme le rake augmentait, les parties ont disparu, et l’argent qui allait avec. Avant, les parties allaient jusqu’à des 10 000€… On jouait avec une personne de la famille royale, qui avait aménagé un appartement dingue à Rabat, spécialement pour le poker. C’était fabuleux, il jouait d’ailleurs super bien, et les trois Français, c’était Roger, David Benyamine et moi, avec parfois Thomas Bichon. La nourriture était hallucinante, elle changeait tous les jours : chinois, espagnol, italien, etc. On faisait des parties de dix à douze heures, de 20h à 6h du matin.
Tout ce monde des parties privées high-stakes, nos lecteurs les connaissent peu…
Je ne les ai fréquentées qu’en France et au Maroc. Ou alors du Rami, mais pas vraiment des parties privées. En France, j’ai vécu la malhonnêteté de pas mal de parties… Dans l’une d’elle, par exemple, il y avait un boitier qui lisait les cartes sous la table, et le complice recevait un texto du boitier quand il était gagnant sur le coup. Je me suis fait littéralement déchirer… Je m’en suis rendu compte par plusieurs coups répétitifs, et Benyamine, qui était dans cette partie, m’a envoyé le lien d’une vidéo de triche deux ans plus tard, avec le même système, et j’ai compris pourquoi j’avais tant perdu à l’époque ! J’avais perdu une somme à six chiffres en une poignée de séances. Je connaissais bien l’organisateur à l’époque, et j’avoue que je préfère ne pas le croiser à nouveau ! (rires)
Au début de votre carrière poker, vous pensiez avoir ce genre de trajectoire ?
En vrai, je pensais faire ça toute ma vie, mais j’ai trop joué, et je me suis lassé… J’ai 38 ans, et je me suis un peu « auto-saoulé » au poker (rires). Moi je pensais que je n’arrêterais pas, que j’étais le meilleur, un point c’est tout ! Bon, j’ai eu de la chance, mais cela m’est arrivé de perdre… J’ai un talent inné pour les cartes, je jouais au Rami à 5 ans, etc. mais si tu ne travailles pas, tu te fais rattraper. C’est ce qui m’est arrivé, par flemme, et je me suis fait rattraper sans le savoir. Je m’en suis voulu a posteriori, notamment pour les NLHE en tournoi. Ce n’est pas parce que tu as un talent qu’il ne faut pas travailler. Tu as tellement de vidéos en ligne que tu peux regarder pour avancer. Bon, je ne le fais toujours pas, mais je vais m’y mettre ! (rires) En live, il faut savoir contre qui tu joues, et avoir toutes les armes existantes pour bien le contrer. Ce sont ces armes qu’il faut que j’apprenne, pour avoir un éventail plus large.
Quelle a été la partie la plus chère que vous n’auriez pas dû jouer, car elle était trop chère ?
C’était au (feu) Cercle Gaillon et c’était littéralement hors de prix ! (rires) Je m’y étais assis, alors que c’était du 100-200-400, option 800, en No Limit… Et ça jouait deep, avec uniquement des flambeurs : deux types qui ne savaient pas du tout jouer, mais quand ca dure quelques jours et qu’ils ont cave illimitée, c’est compliqué ; il y avait Arnaud Mimran, et tous les gros flambeurs de l’Aviation, avec Mouly, etc. Un jour, je me suis quand même cavé à 500 000€, et au mieux je perdais 320 000€, et j’étais content de ne perdre que 50 000€ à la fin ! (rires) J’ai joué avec des risques, mais c’était normal. Cyril Mouly, par exemple, joue très bien, quand il était revenu au bout de quinze ans, il avait une énorme force financière et connaissait personnellement bien la psychologie des humains. S’il est bien dans sa tête, Mouly peut battre les plus grands. Ce n’était pas le cas de Mimran… Tous ces « personnages », on ne les verra plus jamais en France, c’est certain.
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Portraits / Interviews
Rencontre exclusive : Barny Boatman, vainqueur de l’EPT Paris
Published
9 mois agoon
7 mars 2024Barny Boatman, « One for the good guys »
Il est des figures du poker dont on apprécie la seule existence. Des personnalités qu’on aime suivre sur les réseaux sociaux pour leur intelligence, leur modestie, leur humour et leur humanité. Et quand on les retrouve en table finale d’un tournoi majeur du circuit international, on peut passer sa nuit à le soutenir, anonymement, sur les streaming des compétitions. En finissant vainqueur du fabuleux EPT Paris, organisé conjointement par les casinos Barrière et PokerStars, Barny Boatman a fait plaisir à tous les vrais amoureux du poker. Quelques jours après son succès incontestable en terres parisiennes, le champion anglais nous a accordé un entretien exclusif.
Vous venez de remporter l’une des compétitions les plus relevées de la saison poker, l’EPT Paris. A quel moment pensiez-vous que ce titre était pour vous ?
Je pense que la plupart des joueurs de poker sont plein d’optimisme lorsqu’ils s’inscrivent à un tournoi, autrement ça ne vaut pas le coup de s’acquitter du buy-in ! (rires) En tout cas , c’est mon cas… Ce n’est cependant qu’à mi-journée du Day 2 où j’ai compris que j’arriverais sans doute à la bulle du tournoi avec un joli tapis devant moi, même si j’ai attendu le Day 4, à son début, pour visualiser plus clairement ma place en table finale. A la fin de cette journée-là, j’étais même persuadé que la gagne était envisageable.
Quels ont été les moments pivots de votre tournoi ?
Il y en a eu quelques-uns… J’ai eu plusieurs mains où je suis tombé sur le flop avec une overpaire, et où j’ai réussi à faire coucher la main de mes adversaires en représentant quelque chose de plus fort qu’en réalité. Dans au moins l’une de ces situations, je n’aurais même jamais tenté cela si j’avais su ce que l’autre joueur avait en face ! Il y a eu deux grosses mains qui m’ont assuré le tournoi. La première, à la fin du Day 4, où je paye un bluff avec une main faible dans un très gros pot qui me donne le chiplead, et une autre en finale, où je pousse Kauffman à se lancer dans un énorme bluff alors que j’avais un full contre ses deux paires. Nous n’étions plus que trois, et j’ai été à nouveau propulsé en tête. Ensuite, je n’ai jamais regardé derrière moi ! (rires)
Comment avez-vous fêté cette victoire ?
Tout cet argent va changer la vie de ma compagne et moi-même. Cela tombait bien, on cherchait une maison avec l’eau courante, cela devrait être possible désormais… On a fêté ça avec un très bon repas au Fouquet’s, sur les Champs-Elysées, et ensuite je trouverai bien l’occasion de fêter avec des amis cette belle victoire à Londres, Dublin et même Madrid. Je voudrais partager cette joie avec autant d’amis que possible. Et maintenant que j’ai goûté à la victoire sur l’EPT, je devrais sûrement avoir encore plus envie de remettre ça…
Comment avez-vous débuté le poker, en Grande-Bretagne ?
A l’école, tout simplement. Et ensuite, le circuit classique des parties privées, puis des casinos, mais aussi des cercles de jeux et des cash-games plus élevés avec des hommes d’affaires. J’ai joué dans à peu près tous les endroits possibles au monde : des pubs qui sentaient la bière chaude, des arrière-salles et des clubs luxueux. Où qu’il y ait de l’action, j’y vais, et je franchissais même la Manche souvent afin de voir mon ami Bruno Fitoussi à l’Aviation Club de France, à l’époque.
Quel est l’état de la scène poker britannique en 2024 ?
La culture du poker a toujours été très présente en Grande-Bretagne. De gros circuits sont toujours actifs, comme l’UKIPT qui va débuter à Dublin très prochainement. C’est surtout la scène tournois qui fonctionne très bien, ce qui permet à de jeunes talents de se révéler et de faire de belles performances à l’international.
Vous faites partie du quatuor qui a créé le fameux site de classement HendonMob, qui a changé le monde du poker…
Au début des années 1990, mon frère Ross —qui est un acteur assez connu en Grande-Bretagne— et moi-même avions une partie privée vers le quartier d’Archway, tandis que Joe Beevers et Ram Vaswani en avaient une autre, bien plus chère et sérieuse, dans un autre quartier du nom de Hendon. On est allés jouer là-bas, et uqelques mois plus tard, on s’est retrouvés à faire le tour du monde ensemble. On nous a surnommés à l’époque « The Hendon Mob » (la bande de Hendon, ndlr) même si je suis persuadé encore aujourd’hui que « The Archway Mob » aurait mieux sonné ! (rires)
Pourquoi aviez-vous choisi le poker comme mode de vie ?
C’est la liberté, tout simplement. Seul le poker pouvait m’offrir cela : les voyages, les amis, les défis incessants. Cela vous pousse à toujours réfléchir et apprendre, sans cesse.
Le poker est un jeu d’argent —comment vous en accommodez-vous à un niveau personnel et politique, vous qui êtes très engagé dans le social ?
Il existe bien des façons de gagner sa vie, certains sont plus productives et socialement enrichissantes que d’autres. Je n’ai jamais passé ma vie à simplement jouer au poker. J’essaie toujours d’être impliqué dans des projets plus créatifs, comme l’écriture, mais surtout d’utiliser mon temps et mes ressources financières pour soutenir et aider les personnes et les causes qui me tiennent à cœur. A certains moments de ma vie, lorsque mon indépendance financière et ma disponibilité étaient au mieux, j’ai ainsi pu vraiment être là auprès de mes amis et ma famille.
Comment avez-vous su vous adapter au fil de toutes ces années ?
Vu que je viens de devenir le plus vieux des champions EPT, je suppose que je n’ai pas tout perdu ! (rires) Ce jeu, c’est un jueu d’adaptation, autant face à des joueurs individuels à votre table, mais aussi aux changements de dynamiques d’un jeu ou d’un tournoi, mais aussi aux évolutions des concepts, des styles de jeu et des stratégies qui régissent le poker. Le plus important, je pense, c’est de relever le défi en y prenant du plaisir, de toujours apprendre, et surtout d’improviser selon les circonstances. Je n’étudie pas à proprement parler le jeu, même si je devrais sûrement, et je ne me considère absolument pas comme un des top joueurs de mon époque, mais à certains moments, mon expérience me permet de m’en sortir assez pour que je n’aie pas envie de me mettre à étudier formellement le poker. On me parle souvent du « bon vieux temps du poker », comme si c’était il y a des siècles, mais franchement, gagner un des plus beaux tournois de la saison, dans une des plus belles villes du monde, en magnifique compagnie, ce ne serait pas ÇA les bons vieux jours ? (rires)
Online
Dans La Tête d’un Pro revient en force sur Winamax !
Published
12 mois agoon
11 décembre 2023Après la douloureuse élimination d’Alexane Najchaus sur le Freezeout à 3 000 $ lors des WSOP, la série mythique Dans La Tête d’un Pro de Winamax tourne sa caméra vers Mustapha Kanit. Dans cette série de 7 épisodes, le numéro 1 italien prend le relais pour remettre d’équerre cette nouvelle saison, sur l’un des tournois emblématiques des WSOP !
Après 13 ans d’existence, la série Dans la Tête d’un Pro reste fidèle à ses débuts avec un concept fort : transporter les passionnés et la communauté poker dans la peau d’un membre du Team Winamax sur les tournois les plus prestigieux et les plus difficiles de la planète poker.
Le thème WSOP de cette année pour le Team Winamax : surpasser les 3 millésimes précédents, durant lesquels pas moins de 6 bracelets au total ont été remportés.
Le jovial de l’équipe se lance sur l’emblématique 6-Max
Mustapha Kanit, élu clown officiel du Team Winamax est aussi redoutable cartes en mains qu’hilarant durant les pauses-dîner. Lors de cette série d’épisodes, les spectateurs pourront suivre le numéro 1 italien sur l’un des tournois les plus emblématiques de l’ère moderne des WSOP, le 6-max à 5 000 $ l’entrée, où plus de 1 000 joueurs sont attendus.
En quelques années, la marque Texapoker, fondée parApo(stolos) Chantzis, est devenue un incontournable du poker hexagonal, jusqu’à devenir quasiment hégémonique depuis la reprise d’activité après la pandémie Covid. Entouré de François Lascourrèges, fidèle depuis des années, et Mickaël Lesage, nouvel arrivant dans la galaxie Texapoker, Apo crée, dirige et assure désormais plus de 1600 tournois par an. Rencontre du triumvirat qui fait battre le cœur du poker français.
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