Daniel Colman n’a pas souhaité s’exprimer après sa victoire au Big One For One Drop. Et pour cause, le jeune homme n’est pas un fervent défenseur du jeu qui l’a rendu riche et célèbre.
Face aux multiples réactions des médias et de la communauté du poker, il a néanmoins tenu à s’expliquer sur le forum TwoPlusTwo.
« Même si je ne dois d’explication à personne, mais je vais en donner une…
Pour commencer, je ne dois rien au poker. J’ai eu suffisamment de chance pour pouvoir tirer profit de ce jeu, mais j’ai joué suffisamment longtemps pour voir les mauvais côtés de ce monde. Ce n’est pas un jeu où les professionnels sont toujours heureux et épanouis. Avoir un boulot où vous êtes à la merci de la variance peut s’avérer être terriblement stressant et conduire à adopter des habitudes néfastes ^pour votre santé.. Je ne recommanderais jamais à quelqu’un de devenir à la vie de joueur professionnel.
Ce n’est pas non plus un jeu où les amateurs sont heureux de perdre leur argent pour du divertissement. Les perdants dilapident beaucoup plus d’argent dans ce jeu que les gagnants n’en reçoivent. Ils ne peuvent pas vraiment se permettre de perdre cet argent. On considère que ce n’est pas un problème si quelqu’un est suffisamment idiot pour jouer de l’argent qu’il ne peut pas perdre. C’est de sa faute un point c’est tout. Je n’adhère pas du tout à cette vision des choses.
Je ne comprends pas que quelqu’un souhaite jouer au poker. Je suis fermement opposé aux publicités pour les jeux d’argent, de même que les publicités pour le tabac ou l’alcool.
Ca m’ennuie que les gens se soucient autant de la bonne santé du poker. C est un jeu qui a un tel impact négatif sur les gens. À la fois financièrement et émotionnellement.
En ce qui concerne ma promotion j’ai le sentiment que les performances individuelles ne devraient être célébrées que rarement. Je ne vais pas me prêter à ce petit jeu pour d’autres et je ne tiens pas non plus à ce que ce soit le cas pour moi. Si vous vous demandez pourquoi notre société est tant impactée par la l’individualisme et le succès personnel, ce n’est pas comme ça sans raison. C’est tout simplement parce que cette situation sert un but précis. Si vous amenez les gens à raisonner de la sorte, en admirant d’autres personnes et en adhérant à des principes individualistes, alors vous pouvez du même coup les conduire à ignorer le contrat social qui nous unit. Tout cela n’est qu’une vaste distraction pour que les gens ne prêtent plus attention aux choses qui comptent vraiment.
Il s’agit d’un point de vue personnel. Et oui, je réalise je suis en conflit avec moi-même. Je tire profit d’un jeu qui cible les faiblesses des gens. J’y prends du plaisir et j’adore les côtés stratégiques du poker, mais je suis également conscient de la part sombre de ce jeu. »
Seulement 48 joueurs restants sur les plus de 720 inscrits au PLO Championship des WSOP à 10 000$ de buy-in, mais de beaux espoirs français à surveiller : deux d’entre eux sont dans le Top 10 des chipcounts (Elie Nakache, 2ème ; Sonny Franco, 8ème) tandis que d’autres noms connus du poker hexagonal sont encore en lice avec un tapis qui leur permettrait de revenir dans la course en tête : David Benyamine (23e), Bruno Fitoussi (36e) et Karim Lehoussine (41e). A suivre dès demain pour déterminer la table finale, avec plus de 1 300 000$ à la gagne !
Ne nous mentons pas : peu de gens mettaient encore une pièce sur Daniel Negreanu depuis plusieurs années. Le joueur toujours sponsorisé (après PokerStars, GG Poker) avait de quoi brûler du buy-in, sans pour autant faire beaucoup de performances. Et voilà qu’il revient par la plus grande porte possible au devant de la scène poker avec une victoire dans le plus beau tournoi de l’année, le 50 000$ mixed-games, toujours aussi relevé.
Petit field, bien sûr, mais une table finale qui avait convoqué aussi bien Phil Ivey que David Benyamine, deux autres gloires absolues de ces variantes. Le Canadien remporte plus de 1 178 000$ mais, et cela n’a pas de prix, l’estime renouvelée de ses pairs !
C’est dans le Poker Player’s Championship à 50 000$ des WSOP qu’on reconnait les meilleurs des joueurs, les plus polyvalents et les plus constants. Et à ces jeux-là, à 13 joueurs restants, il y a un chipleader qui n’est autre que David Benyamine, surement le joueur le plus brillant de toutes les générations. Il annonce d’ailleurs chez nos confrères de Winamax vouloir faire un come-back massif, même en Europe, dans les mois à venir… Restent à ses côtés d’autres grands noms, plus short-stack, comme un certain Phil Ivey, mais aussi Michael Mizrachi et Daniel Negreanu…