Le 2 juin prochain, les WSOP vont remettre en scène trois heads-up de légende qui ont marqué les WSOP Main Event et donc l’Histoire du poker. Le Rematch #1 sera la revanche entre Chris Moneymaker contre Sam Fahra (2003), Johnny Chan contre Phil Hellmuth (1989) pour le Remach #2 et le Rematch #3 sera le choix du public parmi les quatre heads-up suivant :
– 1988 : Johnny Chan vs Erik Seidel
– 2004 : Greg Raymer vs David Williams
– 2006 : Jamie Gold vs Paul Wasicka
– 2010 : Jonathan Duhamel vs John Racener
Alors pour lequel voter ? Il reste un peu moins d’un mois pour y réfléchir puisque les internautes pourront choisir à partir du 2 mai sur la Page Facebook des WSOP.
Le heads-up de 2010 est peut-être encore un peu frais pour susciter un intérêt particulier, pour preuve le trop discret remake des November Nine 2010 réunis à Fooxwoods. En février dernier, le festival Foxwoods Mega Stack Challenge avait en effet organisé un SitNGo rejouant la finale du Main Event 2010. Il faut bien l’avouer, si tout le monde sait que Jonathan Duhamel a remporté le bracelet au mois de novembre, personne ne sait ou ne se souvient qui a gagné la revanche-gala de Foxwoods.
Le heads-up de 2004 oppose deux joueurs plutôt appréciés mais n’est symboliquement pas assez important par rapport aux Rematches #1 et #2.
Le duel entre Johnny Chan et Erik Seidel est certainement le plus relevé des quatre proposés. Seidel est aujourd’hui le leader du All Time Money List avec plus de 14 millions de dollars mais le double champion du monde 1987-88 sera déjà au centre de tous les débats dans le Rematch #2. Gagner ou perdre contre Erik Seidel en une seule manche ne refera pas l’Histoire. Ces exhibitions n’ont aucune valeur pokeristique.
Le Rematch #3 doit donc être aussi symbolique que les deux premiers : 2003 pour la nouvelle ère du poker et 1989 pour la pssation de pouvoir entre Chan et Hellmuth. En remportant le Main Event 2006, Jamie Gold devint le gagnant du plus gros gain de tous les temps en tournoi live : 12 millions de dollars… et il y peu de chance qu’une telle somme soit dépassée dans un futur proche. Voici l’un des deux souvenirs que laissera ce producteur américain avec le fait d’être l’un des joueurs les moins appréciés. On se souvient de son bluff à la River miraculeusement passé contre Prahlad Friedman à 20 players left ou de son emprise sur Allen Cunningham en table finale. Mais on se souvient surtout de son trash-talk trop souvent limite, de sa désolation poussée à l’extrême lorsqu’il bustait un joueur puis plus tard du ridicule dont il a fait preuve lors des High Stakes Poker. A l’instar du runner-up Paul Wasicka, Jamie Gold n’a plus rien gagner depuis son titre 2006 et un WSOP Rematch #3 le remettrait sur le devant de la scène, il nous manque !
Seulement 48 joueurs restants sur les plus de 720 inscrits au PLO Championship des WSOP à 10 000$ de buy-in, mais de beaux espoirs français à surveiller : deux d’entre eux sont dans le Top 10 des chipcounts (Elie Nakache, 2ème ; Sonny Franco, 8ème) tandis que d’autres noms connus du poker hexagonal sont encore en lice avec un tapis qui leur permettrait de revenir dans la course en tête : David Benyamine (23e), Bruno Fitoussi (36e) et Karim Lehoussine (41e). A suivre dès demain pour déterminer la table finale, avec plus de 1 300 000$ à la gagne !
Ne nous mentons pas : peu de gens mettaient encore une pièce sur Daniel Negreanu depuis plusieurs années. Le joueur toujours sponsorisé (après PokerStars, GG Poker) avait de quoi brûler du buy-in, sans pour autant faire beaucoup de performances. Et voilà qu’il revient par la plus grande porte possible au devant de la scène poker avec une victoire dans le plus beau tournoi de l’année, le 50 000$ mixed-games, toujours aussi relevé.
Petit field, bien sûr, mais une table finale qui avait convoqué aussi bien Phil Ivey que David Benyamine, deux autres gloires absolues de ces variantes. Le Canadien remporte plus de 1 178 000$ mais, et cela n’a pas de prix, l’estime renouvelée de ses pairs !
C’est dans le Poker Player’s Championship à 50 000$ des WSOP qu’on reconnait les meilleurs des joueurs, les plus polyvalents et les plus constants. Et à ces jeux-là, à 13 joueurs restants, il y a un chipleader qui n’est autre que David Benyamine, surement le joueur le plus brillant de toutes les générations. Il annonce d’ailleurs chez nos confrères de Winamax vouloir faire un come-back massif, même en Europe, dans les mois à venir… Restent à ses côtés d’autres grands noms, plus short-stack, comme un certain Phil Ivey, mais aussi Michael Mizrachi et Daniel Negreanu…